LastMan tome 9, par Balak, Michaël Sanlaville, Bastien Vivès, Casterman

LastMan tome 9: une bd féministe que l’on ignorerait?

Désolé pour les amateurs de manga, ce sera du « manfra » que je vous propose aujourd’hui. Mais LastMan reste suffisamment jouissive pour que je n’éprouve aucune lassitude à vous la proposer, tome après tome. Prêt? Alors partons pour Paxton City et retrouvons nos héros en fort mauvaise situation.

Magie noire et gestion de l’ordre public

Richard Aldana, Adrian, Elorna et les autres essayent de s’échapper à bord d’un vaisseau pour fuir le QG des Aigles Rouges. Mais la police leur met la main dessus, ce qui permet à Richard de découvrir que la ville de Paxton est désormais dirigée par de vieilles connaissances dont la maire, Tomine Katana.
Pendant ce temps, dans la vallée, le roi est de retour avec un nécromancien dont il souhaite qu’il ressuscite la garde élémentaire. Mais la magie noire n’est jamais sans sacrifice à demander.

LastMan tome 9: rassembler les deux mondes

Ce nouvel opus commence donc à faire se joindre le monde de la magie et celui de la technologie. On sent que tout part en vrille, notamment du fait des sortilèges de nécromancie déployés dans la vallée. Le souffle de la reine iguane, cette barrière entre les deux univers, commence à s’écrouler et la rencontre des deux va sans nul doute se faire dans un scénario catastrophe assez jouissif.

Désolé les gars, vous allez prendre cher

Dans le même temps, les auteurs font avancer par petites touches l’histoire d’Adrian. C’est autour de ce gamin que se concentrent le plus de secrets, évoqués ici-même, dont par exemple la question de l’identité de son père. Le sujet est lâché, pas creusé, mais je crois que les auteurs veulent nous faire partir autour de l’idée qu’Adrian et Elorna pourraient être liés.  A voir.
Les personnages, c’est aussi une des forces de LastMan. Leur évolution surtout.
Mayor Katana est un personnage féminin vraiment  bien écrit, parce qu’à la fois totalement sexy et super intelligente, avec des valeurs, une liberté de ton. A côté, Richard Aldana dont on aurait pu le penser comme un héros, est peu à peu décrédibiliser. L’image de la mâle attitude en prend plein son grade, dans cet album. Elorna sert complètement ce propos, notamment quand elle refuse de se voir protéger par Adrian alors qu’elle sait gérer pleinement les combats. Alors que lui, glandu de première, essaye de se la jouer chevalier servant.
Vous verrez aussi que Cristo Canyon, personnage mystérieux, entre pleinement dans cette réflexion.

Les filles de LastMan sont intelligentes et fortes, qu’on se le dise! Ca fait du bien, de tels personnages.

Que voulez-vous que je dise du dessin?

Le seul problème, avec cette série, c’est que j’ai du mal à trouver à redire au dessin. Au bout de neuf tomes, si le style ne vous plaît pas, vous le savez. Et donc vous ne lisez sans doute pas la série. Moi c’est pareil. L’alchimie entre les trois auteurs fonctionne toujours aussi bien. Encore une fois, on ne sent pas que deux artistes peuvent travailler sur les différentes pages.

Alors c’est que l’équipe fonctionne et on ne va pas s’en plaindre.

En conclusion, ça poutre!

Oui, on peut faire du fun, du barré, dessiner de gros seins et pourtant véhiculer des messages progressistes. Merci au trio de continuer à nous proposer un tel mélange.

Série: LastMan
Tome: 9
Auteurs: Balak, Michaël Sanlaville, Bastien Vivès
Editeur: Casterman
Date de publication: Août 2016

ET SI ON DONNE UNE NOTE?

17/20

Casterman en trois albums