Sentaï School- L’école des héros tome 2, Cardona, Torta, Olydri Editions

Sentaï School tome 2, Cardona, Torta, Olydri Editions

Série: Sentaï School- L’école des héros
Tome: 2
Scénaristes: Philippe Cardona, Florence Torta
Dessinateur: Philippe Cardona
Coloriste: Florence Torta
Editeur: Olydri Editions
Date de publication: Novembre 2015

Sentaï School a du faire partie de mes premières chroniques du temps du blog sur over-blog. Il y avait, dans cette série, tout ce qui pouvait me plaire, des références aux mangas, à la japanimation, aux super-héros. D’une certaine façon, Sentaï School est l’ancêtre de Freaks’ Squeele. Mais je n’avais pas poursuivi la série. Je profite donc de se réédition chez Olydri Editions, pour vous faire redécouvrir ce petit morceau d’humour.

La Sentaï School accueille les futurs héros de demain. Formés par les meilleurs professeurs, Ken l’androïde, Toâ le bon vivant, Keiji le kawaï, Hongo le ténébreux et Duke le musicien cool seront un jour parmi ces héros. Mais en attendant, ils seraient plutôt du genre à faire plein de bêtises amenant inéluctablement à la destruction de l’école.
Sauf que pour cette rentrée, ils ne sont pas responsables de l’énorme chamboulement. Parce que pour la première fois, des filles arrivent à la Sentaï School. Enfin, du moins tant qu’elle ouverte et ça, c’est pas gagné!

CASSER LES CODES SCENARISTIQUES

Philippe Cardona et Florence Torta ne craignent rien. Les codes, ils les ravagent, et ils osent le faire avec humour, c’est terrible.
Le premier tome de Sentaï School livrait un casting exclusivement masculin (Lady Oscar est un garçon, bien entendu…), aussi les auteurs nous apportent-ils une belle palanquée de personnages féminins. Secondaires, pour la plupart, en dehors de Bibi, la soeur de Keiji. Mais cela n’empêche pas Cardona et Torta de se montrer délicieusement irrévérencieux. Les thèmes des cours prévus par la Sentaï School sont à la fois hilarants et de superbes dénonciations des clichés du genre. Il y a bien évidemment un cours d’enlèvement avec Saori Kido ou d’adulation du héros avec Joan, la partenaire du Capitaine Flam. C’est tellement bien vu…  Et puis il y a le Grand Stratéguerre, le méchant des méchants, directeur de l’école de Super-vilains. Les auteurs en font un personnage extrêmement attachant. Avec un vilain, faut quand même le faire non? Je retiendrai encore l’examen de cri de guerre, très drôle… En fait, je me rends compte que j’ai envie de vous parler de plein de choses. L’objectif, avec ce manga à la française, n’est pas de suivre une histoire. Mais bien de profiter de la masse de clins d’œil qui nous est offert. Et qui sont tous listés en fin de tome, histoire de bien nous faciliter les choses, des fois qu’on en ait raté…

MAITRISER LES CODES GRAPHIQUES

Il n’y a de bonne casse de codes que lorsqu’ils sont maîtrisés. Mais il n’est pas nécessaire de TOUT, casser. Et graphiquement on peut juste constater que Philippe Cardona maîtrise son sujet sur le bout des doigts. Le SD, le kawaï, la dynamique, tout est là. On est aussi, graphiquement, sur du bon manga d’humour. Seul regret, que Florence Torta colorise si peu de pages. Parce qu’au final, les codes couleurs des héros, qui sont l’apanage des sentaï, on n’en profite que peu. Et lorsqu’ils sont énoncés, ils ne servent finalement à rien. Rah, cette obligation de faire du manga en noir et blanc, dès fois, ça lasse…

 

Normalement, si vous êtes arrivés à ce stade de la chronique, c’est que vous avez toutes les bonnes raisons de lire Sentaï School. N’hésitez pas à les faire commander par vos libraires s’ils ne les ont pas. Olydri éditions est une jeune structure, qui mérite qu’on la défende et qu’on la fasse connaître sur le terrain.

ET SI ON DONNE UNE NOTE?

16.5/20

Sentaï School tome 2_ planche

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