Titre: The time before
Auteur: Cyril Bonin
Editeur: Grand Angle
Date de publication: Mars 2016
Clément Bonin est l’auteur des très apprécié Amorostasia tomes 1 et 2. L’annonce de la sortie de son nouvel album ne m’avait laissé encore doute. J’en serai à nouveau. Tant sur le plan scénaristique que graphique, j’adhère aux propositions faites par cet auteur. Qui, chez un nouvel éditeur, ne me déçoit toujours pas.
Walter Benedict est photographe de presse, dans l’Amérique des années 60. Un homme au grand potentiel, sans nul doute. Un soir, il sauve un marchand ambulant en bas de chez lui, qui, en cadeau, lui offre un talisman. Pas un porte bonheur, non, juste un moyen de réussir une vie parfaite. Comment? En pouvant revenir en arrière en toutes circonstances. Walter entend bien s’en servir pour s’éviter les pépins qui pourraient lui arriver. Mais lorsqu’un accident de voiture lui permet de rencontrer la femme de sa vie, que doit-il faire?
CHOISIR C’EST RENONCER
Décidément, ce Cyril Bonin, il a un petit quelque chose qui le rend vraiment unique. Il a une tonalité, une vibration, qui n’appartient qu’à lui et qui le rend si appréciable d’album en album. Attention, The time before n’est en rien Amorostasia, et le doute ne plane pas un instant.
Mais pourtant la sensibilité se ressent d’album en album. Une certaine tendance au romantisme, aussi, sans nul doute.
Walter est un perfectionniste. Un homme qui veut le meilleur, et qui se trouve à pouvoir l’obtenir. Et qui peut, puisque chaque erreur peut être évitée. Mais revenir en arrière, changer ses choix, cela modifie l’avènement du cours du temps. Et il est très intéressant de voir comment le personnage s’en rend compte petit à petit, jusqu’à la conclusion. Cyril Bonin profite de l’occasion pour délivrer quelques petits message à méditer, comme le fait que l’argent ne fasse pas le bonheur.
Et la conclusion, douce amère, vient apporter une dernière touche assez unique là encore. Est-ce que l’album finit bien? Pour qui? J’adore que l’auteur ose laisser un tel suspens. A nous de nous faire notre idée du destin de Walter Benedict.
BONIN ET SON CRAYON GRIS
Cyril Bonin est un artiste qui réhabilite l’outil souvent mésestimé qu’est le crayon gris. Enfin, du moins, c’est comme ça que je le ressens. J’adore la façon dont il utilise des hachures avec un trait légèrement gras, un peu épais. On sent la texture de l’instrument, ça apporte une véritable densité au dessin. Il y a de la vie, en fait dans ce dessin, parce qu’il y a de l’imperfection dans le trait. de la matière. Tiens, il n’y aurait pas un lien, entre le dessin et le propos de l’histoire? Hum, vous croyez?
Cyril Bonin nous offre un fantasme. La possibilité de pouvoir refaire notre vie au mieux. Et laisse à penser qu’une belle vie, est aussi une vie qui a des ratés. Réhabiliter l’erreur et la capacité à la transcender, rien ne peut plus me parler.
ET SI ON DONNE UNE NOTE?
17.5/20
Cette semaine on se retrouve chez Stephie.
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Le paranormal, ce n’est pas trop ma tasse de thé mais pourquoi pas si je mets la main dessus à la bibliothèque…
comme Sylire le paranormal bof bof, mais j’ai apprécié Amorostasia, et puis sensibilité et tendance au romantisme… je note!
Merci Yaneck,
J’adore cet auteur et ses histoires au fantastique suranné. Un album que je ne laisserais pas passer !
Moi je dis banco, j’adore Bonin !!
J’adore le travail de Bonin. Et cela me fait penser au livre Replay qui aborde les mêmes thématiques.
Je n’ai pas suivi les sorties BD, je ne savais pas qu’il avait fait un autre album… Après voir beaucoup aimé Amorostasia, pourquoi pas celui-là ? 😉
Super billet, je note 🙂
Pas hyper tentée par le paranormal non plus, mais j’avoue que je pourrais faire une petite exception!
Le paranormal n’est qu’un prétexte, un deus ex-machina.
Raison de plus pour que je tente une exception et que je me lance dans cette découverte.
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