Batman Eternal tome 2 (Jeudi Comics)

Série: Batman Eternal
Tome: 2
Scénaristes: Scott Snyder, James Tynion IV, John Layman, Ray Fawkes, Tim Seeley, Kyle Higgins
Dessinateurs: Jason Fabok, Dustin NGuyen, Andy Clarke, Emmanuel Simeoni, Jorge Lucas, R. M. Guera, Juan Ferreyra
Encreur: Derek Fridolfs
Coloristes: Brad Anderson, John Kalisz, Blond, Brett Smith, Giulia Brusco, Juan Ferreyra
Editeur VO: DC Comics
Editeur VF: Urban Comics
Date de publication VF: Mai 2015

 

Le premier volume consacré à la série hebdomadaire aux US de Batman m’ayant bien plu, je n’avais aucune raison de ne pas suivre le rythme de parution VF proposé par Urban comics. Nous voilà donc de retour en pleine guerre des gangs de Gotham, et pas que…

Carmine Falcone, de retour à Gotham, a lancé une véritable guerre pour reprendre son pouvoir sur les mafias de la ville. Mais évidemment, Oswald Copplebot, le Pingouin, qui avait pris sa place, ne s’est pas laissé faire. Au milieu de ce conflit, au milieu de toutes ces victimes, James Gordon. L’ex -commissaire est accusé d’avoir commis une bavure ayant causé la mort de plusieurs dizaines de civils innocents. Barbara Gordon mène l’enquête de son côté pour prouver l’innocence de son père. Batman, lui, aurait plutôt fort à faire avec une trahison inattendue.

Il y a deux dimensions, dans cette série. Il y a la guerre des gangs et ses causes profondes, il y a une intrigue mystique/ infernale. Autant vous le dire, cette dernière ne m’inspire pas du tout. Elle ne prend que peu de place dans le recueil, et je ne la trouve vraiment pas intéressante. Ca fait vraiment passage obligé, voir même pièce rapportée. Donc je passe.
D’autant que le reste de l’intrigue est suffisamment dense et intéressante pour ne pas nécessiter ce rajout. Batman Eternal voit la création d’un nouveau personnage dans la mafia de Gotham, le prédécesseur de Carmine Falcon. Un personnage qui n’était pas forcément nécessaire, mais qui s’avère finalement assez intéressant. Un profil différent, encore, de truand. Mais la véritable réussite de cette série, c’est l’introduction du lieutenant Bard. Un personnage ambivalent, pour lequel on passe par des sentiments très différents, et pour lequel est dévoilé un beau potentiel. Parce que sa présence n’est pas fortuite et qu’elle vient prendre place dans le plan du grand manipulateur présent derrière tout cela. Un personnage connu mais assez bien exploité. Un troisième tome permettra sans doute d’expliquer la façon dont il s’est impliqué dans le bazar ambiant à Gotham.
Et je ne parle pas de l’arrivée de Penny-deux, la fille d’Alfred, qui vient remplacer un peu son père et adjoindre un nouveau personnage à la Batcave. Un bon ajout. Et je ne m’attarde pas trop non plus sur la bat-family, pourtant bien présente aussi dans ce tome. Mais ça me ferait bien trop écrire… La série est dense, il s’y passe plein de choses différentes, mais le sens de l’histoire demeure, c’est l’essentiel.

Graphiquement, évidemment, une telle profusion d’artistes ne peut que signifier une inégalité dans la qualité. On notera quand même la présence de R. M. Guéra, le dessinateur de Scalped. Il apporte une dimension un peu trash assez bienvenue. Pour le reste, ma foi, les artistes sont à la hauteur de leur prestation du tome précédent, il n’y a pas de surprises à ce niveau là.

Bonne intrigue globale, avec des hauts et des bas, mais globalement je ressors avec un sentiment assez positif de Batman Eternal. Je serai présent pour la sortie du prochain recueil.