Holmes tome 1- L’adieu à Baker Street (Mardi chronique)

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Série: Holmes
Tome: 1
Titre: L’adieu à Baker Street
Scénariste: Luc Bruschwig
Dessinateur: Cecil
Editeur: Futuropolis
Date de publication: Novembre 2008

 

Je suis un grand fan de l’œuvre du scénariste Luc Brunschwig. Je l’ai interviewé ici-même, et vous trouverez dans les pages de ce blog la plupart de ses séries chroniquées. Sauf une, qui m’avait toujours manqué, Holmes, sa série consacrée au célèbre détective de papier. Mon libraire, honte à lui, ne proposait pas cette série dans ses rayons, et il aura fallu la sortie d’un troisième opus pour que je trouve par hasard ce tome 1 et que je puisse l’acheter. Et encore une fois, bonne pioche.

Sherlock Holmes vient de mourir. Il est tombé dans les chutes de Reichenbach emportant avec lui son ennemi juré le criminel de talent James Moriarty. Le docteur Watson, son fidèle ami, n’a pu que constater la disparition de son ami. A son retour, on le presse de toute part pour écrire la dernière aventure de Sherlock Holmes. La succession de ce dernier s’organise, son frère Mycroft héritant de tous ses biens. Côté professionnel, c’est le jeune Wiggins qui reprend le flambeau du détective doué. Mais un vent d’étrangeté souffle autour du disparu. Quelqu’un est venu fouiller l’appartement de Holmes, de fond en comble. Pour tenter de retrouver le dossier consacré à Moriarty?

Ainsi que je l’ai déjà dit à Luc Brunschwig, il m’énerve à produire autant de qualité à chaque série. Impossible de passer à côté de la suite, pour moi, car j’ai encore été emporté dans l’univers qu’il nous propose.
Brunschwig s’infiltre donc dans le laps de temps laissé vierge par l’auteur originel,  Sir Arthur Conan Doyle, entre la disparition de Holmes et son retour forcé par le public. Luc joue des doutes induits par la disparition du détective. Après tout, Watson ne l’a pas vu mourir, de même que personne n’a rencontré Moriarty, ce soi-disant génie du crime. Bref, s’il y a des doutes, alors c’est peut-être que quelque chose de pas catholique se cache. Et le scénariste développe donc son idée, sème ses graines, des doutes et ses accusations. A Watson et Wiggins de faire le tri, à nous, aussi. Ce qui est surprenant, et totalement en l’honneur de Luc, c’est que Steven Moffat, le célèbre scénariste de série télé anglais, développe une approche sensiblement semblable pour la récente série qu’il a écrite et produite. La primeur va au scénariste de bande dessinée. Mais visiblement, il y a chez Sherlock Holmes la place pour développer ces doutes. Watson est bien mis en scène, on retrouve ce personnage tel qu’on l’apprécie, même si la situation ne le ménage pas. A voir ce que donnera Wiggins, encore peu présent, mais qui est visiblement détenteur de quelques secrets sur les deux dernières années de vie de son professeur. Autre torture, mine de rien, pour Watson qui dans le même délai s’était écarté de son ami pour se consacrer à son mariage et à son cabinet de soins. Une belle carte à jouer pour Brunschwig. On a hâte, maintenant, de voir ce que vont devenir toutes les attaques portées contre le Maître. Lesquelles seront véridiques, lesquelles seront fausses, et surtout, comment tout cela ramènera le héros sur le devant de la scène. Luc construit bien son scénario, nous donne de nombreuses informations et attise notre intérêt.
Le choix du dessinateur donne une ambiance particulière à cet album, et sans foute à toute la série. Cecil travaille présentement en bicolore, en blanc et en bleu foncé, noir, ou gris, je ne sais pas, mais l’important n’est pas là. Il parvient à créer une ambiance stylé, très adapté à cette idée que l’on peut avoir du 19e siècle. Ce n’est certes pas le dessinateur le plus dynamique, dans son trait, mais il compense par un incroyable sens de la mise en scène, qui convient parfaitement au scénario très cérébral de Brunschwig.

Non, décidément, il n’y a pas beaucoup de déchets dans la production de Luc Brunschwig. Il le prouve une fois de plus, en jouant superbement avec un mythe de la littérature mondiale. J’ai hâte de découvrir le reste de la série. Mon portefeuille, lui, beaucoup moins… Mais depuis quand c’est lui qui commande?

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36 réflexions sur “Holmes tome 1- L’adieu à Baker Street (Mardi chronique)

  1. Belzaran 07/08/2012 09:47

    Comme tu donnes envie de nous intéresser à cet auteur, y’a-t-il un moyen direct d’accéder à tes chroniques classées par auteur ? Je n’ai pas trouvé.

  2. PG Luneau 07/08/2012 16:50

    C’est vrai que tu nous donnes le goût de cet auteur!! Je le connaît à peine, mais chaque fois que je croise son nom, maintenant, je pense à toi et à tout le bien que tu en penses!! Et comme
    j’adore tout ce qui a trait à Holmes, je me laisserai sans doute tenter par ce triptyque… malgré que je trouve le dessin de Cecil carrément moche, vraiment!! Mais j’imagine qu’une fois dans
    l’histoire, on oublie sa fadeur…

  3. Yaneck Chareyre 07/08/2012 23:42

    On n’est pas d’accord pour le dessin, mais je ne trouve pas cette planche très représentative. Et la froideur est à mon avis un effet voulu pour créer une sorte de distance symbolisant le passé
    que serait l’époque de SHerlock.

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