Il Pennello (Lecture-surprise)

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Titre: Il Pennello
Scénariste: Jean-Marc Allais
Dessinateur: Serge Perrotin
Coloristes: Sylvie Moureaux-Néry, David Dany
Editeur: Sandwave.com
Date de publication: Août 2011

Anton Peralleau vit à Paris en 2054. Sa passion, c’est la Bande Dessinée. Chaque semaine, il réalise deux planches, invariablement, et les envois à des éditeurs pour avis. Invariablement il ne reçoit aucune réponse. Mais le jour de sa deux millième, il va faire deux rencontres qui vont marquer sa vie. Un éditeur de bande dessinée, et un antiquaire disposant d’un pinceau étonnant. Quel que soit celui qui le manie, il sublime son trait, permettant de réaliser des chefs d’œuvre. Leonard de Vinci en aurait fait usage sur la fin de sa carrière. Plus encore, ce pinceau semble donner un pouvoir sur la réalité. Et si Anton dessinait Pélisse, son héroïne préférée, que se passerait-il?

Comme souvent, une lecture intéressante grâce à Benjamin, le patron de la librairie Glénat à Grenoble.
Cet album propose il me semble une réflexion sur la création, et la responsabilité du créateur. Un artiste laisse un message derrière lui, transmet quelque chose, et cela lui donne une responsabilité, qu’au vu de ce scénario, il ne faut pas prendre à la légère. Tel un Frankenstein, Anton donne la vie, et doit en assumer les conséquences. C’est un parti prit qui me convient. Malheureusement, je dois bien dire que j’ai du mal à aller plus loin dans la réflexion avec cet album. Il me manque quelque chose que je n’arrive pas à identifier encore. Il y a peut-être l’aspect science-fiction, que je trouve peu utile, si ce n’est pouvoir utiliser Pélisse de Loisel sans son créateur dans l’histoire. Un peu léger je pense. D’autres personnages auraient pu jouer le même rôle non? Quitte à prendre une héroïne forte et gironde, on aurait pu prendre Barbarella, ou Wonder Woman, et situer cela dans le présent sans que l’histoire ne s’en trouve fondamentalement changée. Non, vraiment, c’est difficile de m’exprimer sur cet album. Je sens les bonnes idées, le fond intéressant, mais je n’arrive pas à être emporté.
Pour son premier album, Serge Perrotin est bien loin de son personnage, et livre des planches convaincantes, lui. Elles ont un petit côté années 70/80, qui n’est pas déplaisant. Je trouve du Moebius, dans le trait de Perrotin, dans l’inspiration. Celui de la période en question, bien entendu.

Mais donc voilà, Il Pennello, au delà de son concept intelligent et profond, ne parvient pas à remporter mon adhésion. C’est dommage, mais semble largement tributaire de ma propre personne. Ce qui veut dire que vous, lecteurs, pourriez bien être plus emballés que moi, et pour de bonnes raisons, sans nul doute.

 

Ils en ont parlé: Génération BD, Graphivore, Actuabd,

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