Les quatre de Baker Street tome 4- Les orphelins de Londres (La bd du mercredi)

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Série: Les quatre de Baker Street
Tome: 4
Titre: Les orphelins de Londres
Scénariste: J.B. Djian, Olivier Legrand
Dessinateur: David Etien
Editeur: Vents d’ouest
Date de publication: Septembre 2012

Il y a des séries jeunesses qui ne prennent pas les gamins pour des idiots, cette série en fait partie, et c’est pour cela que je l’apprécie. C’est un grand plaisir de retrouver les personnages de Djian et Legrand pour une aventure qui annonce dès la couverture qu’elle ne sera pas drôle. Descendons vite dans les ruelles mal famées de Londres.

Sherlock Holmes est mort. Les journaux anglais font les gros titres sur sa disparition dans les chutes du Reichenbach contre son adversaire, le professeur Moriarty. Si chaque Londonien vie la nouvelle avec tristesse tant l’homme était célèbres, il en est pour qui cette annonce est un déchirement, les francs tireurs de Baskerville, Charlie, Black Tom et Billy, les assistants de Holmes, les gamins des rues. Plus de Holmes, plus de francs-tireurs. Chacun doit à nouveau se débrouiller pour survivre. Black Tom rentre dans sa famille, Charlie erre dans les rues en volant, mais Billy, lui, ne veut pas en finir comme ça. D’autant que Bloody Percy, le violent caïd de White Chapel, a réussi à s’évader de prison et qu’il avait juré de leur faire la peau.

Comme pour chacun des précédents albums, les deux auteurs utilisent à merveille l’œuvre historique pour tisser un grand récit qui plaira autant aux jeunes qu’aux adultes. Je ne peux dire autrement les choses, ils me bluffent. A chaque fois.
Et David Etien en premier. Je commence rarement par parler du dessin, mais l’homme est si doué que je ne peux passer sous silence l’amour que j’ai pour son travail. Chaque case est extrêmement bien travaillée, il n’y a aucune facilité dans son dessin. Il travaille pour la jeunesse mais refuse de la traiter différemment qu’il le ferait avec des adultes. Il leur donne le meilleur de lui-même, il leur donne la meilleure qualité. Les décors sont riches, les gueules sont expressives, les ombres sont maniées avec finesse, de même que la couleur. Et on sent que l’artiste s’affine à chaque album. Mine de rien, par de petites touches imperceptibles. Mais chaque album est meilleur que le précédent. Pourra-t-il continuer longtemps ainsi?
Mais revenons à l’histoire. Faut de Sherlock pour les guider, les francs-tireurs se séparent, ce qui donne l’occasion aux deux scénaristes de nous brosser la misère de l’enfance perdue du 19e siècle anglais. Orphelinat, quartiers mal famés, mauvais coups, Djian et Legrand replongent leurs héros là d’où ils venaient et brossent une chronique sociale de l’Angleterre de l’époque. Dans une bd jeunesse, je ne peux qu’applaudir des deux mains. Bien sûr, il y a toujours autant d’action, de course-poursuites, de menace aussi. C’est un scénario qui fait grandir, qui parle à des enfants sans les prendre pour des demeurés. Là encore, les auteurs ne peuvent que trouver mon soutien.

Si avec tout cela je ne vous ai pas convaincu de lire cette série, et de la faire découvrir à tous les collégiens que vous connaissez, je ne sais pas ce qu’il vous faut. On est clairement là dans le meilleur de la bd jeunesse. Et dans l’excellente bd adulte. What else, comme dirait l’autre….

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10 réflexions sur “Les quatre de Baker Street tome 4- Les orphelins de Londres (La bd du mercredi)

  1. Valérie 10/04/2013

    J’avais été séduite pas les dessins du premier tome mais par l’intrigue (qui en plus, à mon avis, n’étais pas très adaptée à la jeunesse).

  2. Caro 10/04/2013

    C’est clair que c’est une super série, solide tant par son scénario que par son dessin. Ca deviendra, je pense (j’espère !), un classique dans les établissements scolaires (et pas que) !!

  3. lasardine 11/04/2013

    je passe à côté de cette série depuis un moment, je crois qu’il est grand temps de réparer cette erreur!

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