Série: Les quatre de Baker Street
Tome: 6
Titre: L’homme du Yard
Scénaristes: JB Djian, Olivier Legrand
Dessinateur: David Etien
Editeur: Vents d’Ouest
Date de publication: Mai 2015
Oh, je suis en retard dites donc… Voilà presque une année que ce tome est sorti sans que je l’ai repéré… Je faiblis… Faut dire que Les quatre de Baker Street sont une excellente série jeunesse qui mérite vraiment d’être défendue. Enfin, défendue… Qui mérite vraiment qu’on lui trouve sans cesse de nouveaux lecteurs et lectrices.
Holmes tisse sa toile secrètement sur Londres depuis un an, pour piéger les derniers lieutenants du professeur Moriarty. Deux hommes puissants, notamment depuis que Blackstone est devenu Superintendant de la Special Branch, les services secrets anglais. Ce qui lui donne l’occasion de comprendre que Holmes est bien de la partie. Alors pour le faire tomber, Blackstone va viser les plus faibles des collaborateurs du détective: les francs-tireurs de Baker Street.
CONSTANCE D’UNE INTRIGUE BIEN CONSTRUITE
Djian et Legrand maîtrisent parfaitement leur propos. On sent que leur série se tient, qu’ils ont depuis le début une vision claire et précise d’où ils mènent leurs personnages. Chaque scénario qu’ils produisent fait avancer un peu l’histoire globale. Et c’est vraiment appréciable. C’est vraiment une belle relecture du retour de Sherlock Holmes après sa supposée mort contre Moriarty. On retrouve bien le sens tactique du détective, de bout en bout.
Mais évidemment, ce n’est pas ce qu’on préfère retrouver sur cette série. Non, ce qui compte le plus, ce sont les personnages principaux, les francs-tireurs. Des personnages qui n’en finissent pas de nosu impressionner, de nous émouvoir. Et chacun des trois. J’aime Billy pour son côté sérieux et guindé. j’aime Charlie pour son côté rentre-dedans, et j’aime Tom tant pour son côté romantique que pour son côté bourru. Et sur cet album, ils prennent cher, nos héros. Ils se retrouvent directement sous le feu ennemi qui veut se servir d’eux pour atteindre leur employeur. Ils y laisseront des plumes, malheureusement… Et pourtant ils ne lâcheront rien. Même après l’énorme séquence de la Rookery, extrêmement bien écrite, complètement immersive et forcément marquante pour le lecteur.
CONSTANCE D’UN DESSIN EXPRESSIF
J’aimerai bien trouver des choses nouvelles à dire sur le travail de David Etien, mais le bougre s’avère d’une telle régularité, et d’un niveau tellement haut, que je me retrouve sans mot. Alors je m’attarderai plus, cette fois, sur son travail des couleurs. Elles sont parfaitement pensées. Même une case apparemment vide de fond, se voit attribuée une couleur totalement logique avec le décor potentiel derrière. Quand Etien souhaite mettre l’accent sur le personnage, en oubliant le décor, les couleurs ne sont pas choisies par hasard. Elles ont du sens. Et ses effets de lumières tombent incroyablement juste. Les ambiances sont vraiment différentes au fil des pages, c’est extrêmement appréciable.
Voilà ce qu’on pouvait dire sur ce sixième tome des Quatre de Baker Street. On sent qu’on s’approche de la fin. Et tout confirme pour moi que nous avons là une série référence pour la bd des années 2000.
ET SI ON DONNE UNE NOTE?
17/20
Déjà quatre volumes… Il va falloir que je rattrape ça.
Non, déjà SIX volumes, celui-ci est le sixième ^^