Série: Lucky Luke
Tome: 1
Titre: La mine d’or de Dick Digger
Auteur: Morris
Editeur: Lucky Comics
Date de publication: 1949
En faisant le point sur l’état de mes chroniques de grands classiques, j’ai réalisé que je ne vous avais jamais proposé le premier tome de Lucky Luke. Alors profitant d’une visite dans ma belle-famille, et d’une de ces magnifiques intégrales reliée cuir publiée il y a longtemps de cela (pour Lucky Luke et Astérix), j’ai vu l’occasion de corriger ce manque.
Lucky Luke, cow-boy solitaire, menant son fidèle Jolly Jumper sur les routes de l’Ouest. Cheminant sur une de ces pistes poussiéreuse, il fait la rencontre un jour de Dick Digger, mineur d’or ayant enfin réussi à trouver un filon. Il rentre chez les siens avec un sac de pépites, et le plan d’accès à la mine. Mais il fête de trop sa trouvaille, et deux voleurs vont le défaire de son bien. Lucky Luke décide de venir en aide au vieil homme et de traquer les deux malandrins.
En fait, il ne fait pas toujours bon remettre le nez dans ces vieilles publications. Sauf pour constater toute l’évolution du trait de Morris et combien il a progressé avec les années. Ce premier album, recueil de deux histoires (la seconde le confrontant à un sosie), est clairement positionné sur les figures habituelles pour l’époque de l’humour. On retrouve du Pim Pam Poum, dans le trait du jeune Morris, et on comprend mieux pourquoi il entreprendra volontiers un voyage vers les USA avec Jijé et Franquin. Le trait est tout en rondeur, se veut dynamique, et toutes les expressions sont surjouées à la manière d’un dessin animé de Tex Avery. Les gags s’enchaînent, jouant sur la maladresse des méchants et leur bêtise pour ce faire. Toutefois, dès la seconde histoire, le personnage de Lucky Luke évolue déjà, et perd son aspect totalement positif. Il tue, désormais, ce qui l’extraie sans doute un peu du monde des enfants, le public cible de l’époque. On constate donc que Morris hésite encore quant à ce qu’il peut faire de son personnage, au ton qu’il peut donner à ses histoires. Ceci dit, c’est une situation qui durera encore un moment. De nombreuses évolutions graphiques comme scénaristiques attendent le personnage dans les albums suivants.
Franchement guère intéressant, cet album vaut surtout pour la mesure qu’il permet de prendre de l’œuvre de Morris. Ce ne sont pas ces histoires là que les lecteurs retiendront.
Belzaran 27/08/2012 09:23
Après, il faut aussi resituer le tout dans l’époque ! 😉
Yaneck Chareyre 27/08/2012 20:35
Ce que je fais en citant ce que j’estime une source potentielle d’inspiration pour Morris.
Mango 27/08/2012 10:51
Et pourtant ça reste émouvant! Ce n’est qu’un début!
robin 27/08/2012 18:00
perso je déteste les premiers !! comme toi !!
Ay74 27/08/2012 19:00
C’est vrai qu’au départ, le Lucky luke de Morris est un cow-boy type bad-boy. Une des case relatant la mort des Dalton (ceux que nous verrons par la suite ne sont que les cousins) à même été
censurée et redessinée. Goscinny a ensuite changé le ton.
Il y a pour moi 2 Lucky Luke, celui scénarisé par Morris puis celui de Goscinny. Le 1er n’aurait sans doute mené à rien mais, et je te rejoind là dessus, permet de voir l’évolution du trait de
Morris, passant d’influences Disney tout en rondeurs à un dessin plus rectyligne.
Les intégrales (Rombaldi ?) citées contiennent une présentation de l’histoire de la création des LL. Je ne les garde que pour cela, parce que Lucky Luke, à part un ou 2 titres, j’ai bien aimé
petit mais maintenant j’ai du mal à les lire.
Yaneck Chareyre 27/08/2012 20:59
Je suis d’accord avec toi pour les 2 Lucky Luke.
PG Luneau 28/08/2012 03:27
Je vois que l’on en pense pas mal la même chose…
(réf. : http://www.lepigeonographe.com/luneau/lucky-luke/-01-la-mine-d-or-de-dick-digger-284.html )
Yaneck Chareyre 28/08/2012 09:13
En effet nous sommes d’accord
Eric the Tiger 29/08/2012 09:41
Cet album a le charme de la nostalgie. Ce n’est pas désagréable et ce n’est déjà pas si mal…