Le vieil homme et la mer (La BD du Mercredi)

Le vieil homme et la mer

Titre: Le vieil homme et la mer
Auteur: Thierry Murat
Editeur: Futuropolis
Date de publication: Octobre 2014
D’après l’oeuvre d’Ernest Hemingway

 

Depuis Le vent mauvais, je guettais la nouvelle production de Thierry Murat. Son dessin si particulier, ses découpages en plans fixes, m’avaient particulièrement séduits, j’avais très envie de les retrouver. Je ne connais l’oeuvre d’Hemingway que de nom, mais quand j’ai découvert que le bédéiste adaptait l’écrivain, j’ai su que l’on avait la promesse d’un grand album. Promesse pas déçue.

 

Pour le gamin, ce vieux pêcheur est comme un grand-père. Les gens du village le pensent fini, plus bon à rien. Mais le gamin l’aime et ne compte pas le laisser tomber. Demain, le vieux partira plus loin en mer. Il sent que c’est le bon jour. Il sait comment agir avec justesse pour que si la chance arrive, il en profite le plus possible. Tout est prêt. Il part au petit matin, le gamin est là pour le soutenir. Quand le soleil se lève, tout est en place. Il n’y a plus qu’à attendre. Santiago le vieux pêcheur cherche LE grand poisson. Il n’a plus qu’à attendre, il sait qu’il va venir.

 

Non, vraiment, la promesse n’est absolument pas déçue, bien au contraire. C’est un superbe album, une fois encore. Murat nous offre un film. Les plans s’enchaînent, ils prennent tous une pleine largeur de page. Mais comme c’est nous qui faisons passer les images, ce film prend tout son temps. On lit, on plonge le regard, on voyage. Chaque case est une invitation à prendre le temps. Et pourtant, il y a comme une irrépressible envie d’en savoir plus. Tandis que le gros poisson entraîne le vieux dans son sillage, le vieux nous prend dans le sien. On court derrière eux, on ne respire même plus tant on veut savoir, tant on est prit dans cette étonnante course-poursuite. Et puis vient la délivrance, et la conclusion. On sort de son apnée, on termine avec Hemingway en personne. On referme le livre. Et puis on le rouvre. Machinalement, on tourne les pages, on revient sur certaines cases. Comme des tableaux on reprend le temps de les observer, individuellement. Séparées de leurs voisines et du cadre de la bande dessinée. Et on voyage encore. Jusqu’à refermer le livre une dernière fois, à le poser sur les genoux tout en regardant la couverture.

Et jusqu’à être pris d’une nouvelle envie de voyage.
Comment peut-on proposer meilleur adaptation?

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27 réflexions sur “Le vieil homme et la mer (La BD du Mercredi)

  1. Je suis très curieuse de voir cette adaptation. J’ai lu si souvent ce texte que j’ai mes propres images en tête et ce n’est déjà pas celles que tu montres ici. Bien sûr je vais me procurer cet album et je changerai peut-être mon impression première.

  2. Je n’ai pas lu le roman original, mais j’avoue que cette adaptation me fait de l’oeil… J’ai Au vent mauvais chez moi, il faut que je vois ça 🙂

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  5. J’avais adoré Au vent mauvais. Et évidemment, le coup de coeur est au RDV pour ce nouveau titre. Et puis, j’ai Le poisson-chat aussi. Je ne sais pas si tu l’as lu… Je vais me lancer du coup.

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