Washita tome 1 (Mardi Chronique)

Washita tome 1

Série: Washita

Tome: 1

Scénariste: Séverine Gauthier

Dessinateur: Thomas Labourot

Coloriste: Christian Lerolle

Editeur: Dargaud

Date de publication: 2009

 

–MONONOKE AU PAYS DES INDIENS–

 

Même si j’adore le trio Gauthier/ Labourot/ Lerolle, je dois bien reconnaître que j’ai emprunté cet album à la bibliothèque après son entrée dans le top bd des blogueurs. Pour faire plaisir à mon cher PG Luneau, aussi, même si évidemment, je prends le risque que cela ne me plaise pas…

 

Equani est un des hommes les plus en vue de sa tribu. Un des meilleurs chasseurs, un homme en accord avec la nature qui les nourrit tous, qui sait se faire entendre des siens. Mais Equani est pris de rêves étranges, que lui communiquent les esprits. Une femme revient à lui régulièrement. Une femme qui pourrait bien être en lien avec un des gros problèmes de la tribu: les daims que les chasseurs tuent pour nourrir tout le monde portent d’étranges marques, de plus en plus, comme s’ils étaient malades. Et Equani possède peut-être la clé de l’explication. Malheureusement, ce rôle central dans son village ne lui attire pas que des sentiments nobles. Entre les hommes et les malédictions divines, Equani parviendra-t-il à accomplir son destin?

 

Un album intelligent et exigeant que ce premier tome, mais aurais-je pu en douter? Séverine Gauthier ne m’a jamais encore déçu à ce niveau là, quoi de plus normal? J’ai titré cet article Mononoke au pays des indiens, parce que le parallèle reste à mon sens incontournable. L’esprit cerf, la contamination des animaux et cette humanité innocente que représentent tant Equani que Mononoke. Je fais confiance à la scénariste pour nous en détacher peu à peu, et ce sera tant mieux parce que c’est presque la faiblesse de ce premier tome. Un sentiment de déjà vu. Et c’est dommage parce qu’il nous est proposé un joli panorama de la culture amérindienne (je n’ai pas réussi à identifier le peuple en question dans l’album, Awi-usdi, la divinité, fait référence aux croyances Cherokee, en tous cas), avec ce petit côté envoutant que procure le rapport entre ces hommes et la nature.

De même, j’aurai un bémol sur le travail de Thomas Labourot, qui s’essaye à un dessin encore différent de ce qu’il propose sur Garance ou Les Geeks. Reconnaissons-lui le soin de chercher à adapter son trait à l’histoire qu’on lui propose. Mais je le trouve pour ma part un peu agressif, très anguleux, très carré. Il transmet de l’énergie, c’est clair, mais qui vient moi me déranger. Un ressenti très personnel, n’importe qui pourra en avoir un tout autre. Mais je ne reconnais pas toujours le personnage principal à son visage, et ça me dérange… De même je ne suis pas franchement amateur des choix artistiques de Christian Lerolle à la couleur.

 

Vous l’aurez compris, mes principaux reprochent se basent sur mon ressenti de l’album. Ce ne sont donc pas des défaillances techniques qui feraient de cet album un échec. Je pense même que j’irai jusqu’à lire le deuxième tome pour voir comment la scénariste fait évoluer son récit. Mais je ne peux m’emballer pleinement, malheureusement.

LA BLOGOSPHERE EN PARLE

La Lucarne à Luneau

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2 réflexions sur “Washita tome 1 (Mardi Chronique)

  1. Le sujet des indiens ne me botte pas plus que ça, mais comme il est dans le top BD, il faudrait que je le réserve à la bibliothèque… Je crois que ça va attendre un peu, des fois qu’il sorte du classement bientôt…

  2. Pingback: Séverine Gauthier et Thomas Labourot – Washita | Sin City

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