Justice League tome 3- Le trône d’Atlantide (Jeudi comics)

Série: Justice League

Tome: 3

Titre: Le trône d’Atlantide

Scénaristes: Geoff Johns, Jeff Lemire

Dessinateurs: Ivan Reis, Paul Pelletier, Tony Daniel, Brad Walker, Pete Woods, Marlo Alquiza

Encreurs: Joe Prado, Oclair Albert, Matt Banning, Sandu Florea, Richard Friend, Drew Hannesy, Karl Kesel, Sean Parsons, Ivan Reis, Art Thibert, Marlo Alquiza, Ruy José, Cam Smith

Coloristes: Rod Reis, Tomeu Morey, Jay David Ramos, Tony Avina

Editeur VO: DC Comics

Editeur VF: Urban Comics

Date de publication VF: Avril 2014

 

 

Urban Comics a innové, en matière de publication de comics américain en kiosque, en développant massivement les séries librairies compilant une seule et même série US. Sauf que ce choix comporte une difficulté à laquelle l’éditeur français a du faire face pour ce Justice League tome 3: les crossovers, ces rencontres de personnages issus de séries différentes qui, le temps d’un évènement, font front commun. Deux séries différentes, deux séries publiées indépendamment en France, comment faire? Fusionner les deux dans un seul album, et tant pis pour la cohérence éditoriale française.

 

La Justice League connaît quelques difficultés. Après avoir du assumer les conséquences de leur création sur les citoyens lambdas, après avoir du faire face au départ de Green Lantern pour l’espace, voilà qu’ils doivent gérer l’individualisme de Wonder Woman et le passé d’Aquaman. Car ce dernier, ne l’oublions pas, est atlante, ce peuple vivant au fond des océans. Et quand la surface attaque l’Atlantide, celle-ci répond. Et place Aquaman dans une situation inextricable.

 

Deux séries en un seul album, donc, mais une certaine cohérence éditoriale satisfaisante pour nous lecteurs français. Pas la peine de courir entre les différents tomes de Justice League et Aquaman pour tout suivre. Tout publier dans Justice League est assez cohérent puisque Geoff Johns, le scénariste principal, est aussi celui d’Aquaman et que l’évènement implique tous les membres de la Justice League. La guerre entre la surface et l’océan est bien menée, avec de vrais rebondissements et de bonnes surprises. Les méchants n’y sont pas caricaturaux, c’est plaisant. Et cela contribue à donner encore plus d’ampleur au personnage d’Aquaman, un des moins estimés du casting de poids lourds de l’équipe. J’aime beaucoup aussi les deux épisodes préalables, ceux plus centrés sur Wonder Woman. Ses relations avec Superman évoluent de manière intéressante (plaisante pour les fanboys pourrait-on dire aussi) mais surtout, je crois que le scénariste capte bien le caractère hors-norme de l’amazone. Elle n’est pas une femme comme les autres, et son écriture parvient à nous faire ressentir cette distance vis à vis de l’humanité.

Pour ce qui est de la partie graphique, c’est un peu le bazar, ne le nions pas. Ivan Reis signe les épisodes principaux de la Justice League, après avoir quitté Aquaman. Ces épisodes là sont les meilleurs. De bons artistes passent aussi, comme Tony Daniel, mais ne restent pas, et donnent plus une impression de fourre-tout. C’est dommage qu’une série de premier plan comme celle-ci soit aussi peu stable en matière de dessin.

 

Mais le dessin ne suffit pas à nous décevoir. Les épisodes de Johns et Reis sont grandioses, comme les deux auteurs le démontrent depuis Blackest Night. Si les autres sont un peu en dent de scie, l’intrigue du Trône d’Atlantide est suffisamment bien menée pour nous emporter du début à la fin.

16.5/20