Série: Prophet
Tome: 4
Titre: De Profundis
Auteur: Matthieu Lauffray
Assistance au dessin: Eric Henninot, Patrick Pion
Assistance aux couleurs: Anthony Simon
Editeur: Soleil
Date de publication: Avril 2014
Le retour de Matthieu Lauffray, dessinateur le plus en vu de ces dernières années, sur la série qui l’a fait connaître et qu’il n’avait jamais terminée, ne pouvait qu’être un évènement. Le voir changer d’éditeur en cours de route en est un autre. Bye Bye les Humanoïdes Associés, éditeur brinquebalant, et bienvenu au solide Soleil qui republie avec de nouvelles couvertures les trois tomes précédents. Un moment important, donc, pour tout ce petit monde.
Jack Stanton n’a plus le choix, il doit l’accepter, il vit dans un futur apocalyptique dont il est l’unique responsable. Le monde a été ravagé par des démons, uniquement parce qu’il a été trop égocentrique pour écouter les avertissements de son maître à penser. Pourtant, il lui reste encore une chose à comprendre. S’il a été la cause de cette destruction, il peut aussi être la clé du renouveau.
Si vous ne connaissez pas encore la série Prophète, achetez les quatre tomes d’un coup, et lisez-les à la suite, vous profiterez d’autant mieux de ce dernier opus. Si vous avez déjà les albums à la maison, faites de même. Car moi qui ne suit dans aucun des deux cas, je sens que je rame un peu plus que la moyenne. Mais bon, j’y arrive, je comprends petit à petit ce qu’il en est. D’abord parce que Matthieu Lauffray développe une narration claire, alors même qu’il mêle ET alterne les époques. Jamais il ne nous perd, les moments sont clairs, le déroulé tout autant. Et puis parce que l’enjeu final devient rapidement évident, Lauffray étant quand même obligé d’apporter les réponses et la conclusion de sa série. C’est pas tout ça, mais il faut finir quand même. Une fin… intéressante, car sujet à controverse. Je pense qu’on aura des pour et des contre, et cela mérite discussion, car l’artifice utilisé est souvent décrié. Je n’insiste pas trop pour ne pas spoiler les gens, l’album vient de sortir, mais je serai intéressé, avec un peu de recul, à discuter de ce parti pris scénaristique. Il ne m’a pas excessivement gêné mais je dois bien reconnaître qu’il m’a surpris. Parce que finalement, Lauffray nous avoue un peu vers la fin qu’il écrit plus une histoire d’homme qu’une histoire d’Apocalypse…
Évidemment, pour cela, il faudrait que le talent immense que Matthieu Lauffray au dessin ne fasse pas taire les esprits un peu chafouins. Parce que même s’il a du se faire aider pour terminer son album, cela ne se ressent pas vraiment. On retrouve les planches impressionnantes, l’énergie du dessin. Comment ne pas être subjugué juste par la couverture? Ce monsieur a un immense talent et il en fait la démonstration une fois encore.
Dessin grandiose, scénario intrigant et déroutant, ce quatrième tome n’est même pas une surprise, on l’attendait tous ainsi. Il est juste la confirmation du talent d’un grand auteur de bd. Comme il a bien fait d’oser mettre fin à cette dizaine d’année d’absence sur la série…
très beaux dessins en effet!
Lauffray, dessinateur aussi de Long John Silver, EXCELLENTE série de pirate.
Je suis d’accord avec toi concernant les dessins mais beaucoup plus mitigé quant au scénario. Au plaisir de te relire…
Et qu’est-ce qui te laisse mitigé sur le scénar?
Je trouve ça brouillon et bâclé. Je trouve que la montagne accouche d’une souris…
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