Astérix tome 35- Astérix chez les Pictes (Lundi Classique)(La Chronique de Snoopy)

Asterix tome 35

Astérix chez les Pictes

Série : Astérix

Nombre de tomes : 35

Scénariste : Jean-Yves Ferri

Dessinateur : Didier Conrad

Editeur VF : Les Editions Albert René

Date de publication : 24 Octobre 2013

 

 

A moins d’avoir réussi à éviter toute allusion à ce sujet, vous êtes forcément au courant que le tout dernier tome en date des aventures d’Astérix le Gaulois est sorti il y a quelques jours. Comme toujours, la sortie d’une nouvelle histoire d’Astérix et Obélix est un véritable phénomène. Et cette fois-ci pour une raison de plus qu’habituellement. En effet, Astérix chez les Pictes fera date dans l’Histoire de cette bande dessinée car il s’agit de la première aventure qui n’est signé par aucun des créateurs de cet univers. Nous avons à faire à un nouveau duo : Jean-Yves Ferri et Didier Conrad. Un duo avec la lourde responsabilité de redonner à cette BD ses lettres de noblesse (après le très contesté « Le Ciel lui tombe sur la tête » d’Albert Uderzo). Alors pari réussi ?

Je vais rester assez évasif sur le résumé pour vous laisser découvrir par vous-même cette histoire. Dans cette aventure, nous allons suivre Astérix et Obélix en route vers la Calédonie. Cette destination est le pays où habite un Picte qui s’est échoué à proximité du village Gaulois. Nos deux héros s’engageant à aider le pauvre malheureux dans son entreprise.

Je dois dire que j’attendais cette nouvelle aventure d’Astérix et Obélix avec une grande impatience. J’aime l’humour de Ferri (en particulier sur Le Retour à la Terre). J’aime le style graphique de Conrad sur les Innommables. L’alliance des deux artistes ne pouvait donc qu’exciter ma curiosité. Autant le dire de suite, cet album signé Ferri et Conrad est une réussite. En effet, on y retrouve tout ce qui peut nous faire plaisir quand on lit du Astérix : des jeux de mots et autres calembours à foison (la grande majorité étant bien sentis), une histoire plutôt intéressante, de la castagne, des romains, des banquets… On peut aisément dire qu’ils ont rempli le cahier des charges haut la main. L’histoire est plutôt intéressante. On pourrait peut être lui reprocher d’être un poil classique (du bon classique mais classique quand même). Il n’y a pas vraiment de prise de risque dans cet album. Visuellement, je dois dire que j’ai été assez bluffé par l’adaptation de Didier Conrad au style Albert Uderzo. Je me doutais qu’il n’y aurait pas de grosse révolution graphique, mais là… C’est simple, si on ne m’avait pas dit qu’il y avait un nouveau dessinateur aux commandes, je ne l’aurais pas remarqué de suite tant Didier Conrad a réussi à se couler dans le moule. C’est du pur Astérix. Même si là aussi on pourrait reprocher un manque de prise de risque sur cet aspect, je dois dire que l’aspect visuel m’a beaucoup plu. La mise en couleur est très bonne (elle ne fait pas trop « photoshop »).

On sait qu’Albert Uderzo a supervisé cet album. Il est donc logique qu’il n’y ait pas de véritable prise de risque avec Astérix chez les Pictes. Je vois cette aventure comme un album de transition. J’imagine que les auteurs auront un peu plus de libertés dans les prochaines aventures pour se lâcher (tout en respectant le cahier des charges évidemment).

La 35ème aventure d’Astérix et Obélix est donc pour moi une bonne lecture. Pour un premier album, on ne peut qu’applaudir le nouveau duo d’artistes pour avoir réussi le pari de redonner de l’intérêt à cette licence qui avait un peu perdu de son éclat. Maintenant, il faut espérer que la prochaine aventure sortira un peu des sentiers battus. Car comme dit précédemment, Astérix chez les Pictes reste une histoire très classique manquant d’un peu de peps. Je serais en tout cas au rendez-vous pour voir si la confiance que je place dans ces auteurs est justifiée (ou pas).

Asterix tome 35_ extrait

 

10 réflexions sur “Astérix tome 35- Astérix chez les Pictes (Lundi Classique)(La Chronique de Snoopy)

  1. Bonjour,

    Je partage ton avis, c’est une bonne reprise, qui donne envie de voir ce que peuvent donner des 2 auteurs sur d’autre albums.
    Mais je ne suis pas sûr que Ferri fasse le prochain.
    Si Ferri et Conrad sont les auteurs, ils sont fortement encadrés par Albert Uderzo et Anne Goscinny. Ce sont eux qui ont signé les remerciements en début d’album, pas Ferri et Conrad.

    Le scénario a fait l’objet d’un vote, A. Uderzo, A. Goscinny et Hachette ont lancé une idée, des scénaristes ont proposé des histoires et ils ont voté. Anne Goscinny avait une préférence pour le scénario de Jul.

    Je n’imagine pas des auteurs laissés libre. D’autant plus qu’Astérix est fabriqué par palettes, il y aura toujours un comité de sélection.

    Ay74

  2. Ce n’est pas tout à fait ce qui se dit aux Editions Albert René. D’après eux, ce sont surtout les résultats de l’album qui vont décider de la suite pour Ferri et Conrad. Source: Les bureaux d’Albert René.
    Mais bon, pour la liberté, je suis d’accord avec toi, ça sera sûrement difficile. Au moins tant qu’Uderzo sera là pour coacher.

  3. J’avoue ne plus être très intéressé par les albums d’Astérix… Même si, comme toi, j’attendais un peu les réactions sur cet album.

  4. Quand Snoopy m’a proposé de le chroniquer pour cette semaine, je dois dire que j’ai sauté sur l’occasion. Moi aussi, j’avais envie de lire des avis sur ce bouquin, dont je n’ai rien lu au final, à mon grand regret.

  5. Bien évidemment, ils n’auront pas carte blanche. Mais j’ose croire qu’ils pourront petit à petit apporter leur petite touche aux albums.

  6. Bon, mon avis sur la chronique, maintenant.
    Merci Snoopy d’avoir été si rapide. Je suis vraiment intéressé de lire des choses sur cet album, que presque personne n’a lu avant sa sortie. J’espère que d’autres articles sortiront rapidement pour qu’on puisse croiser les analyses (croiser les effluves, ça, faut jamais le faire).

  7. Personnellement, je trouve que cet album est fidèle à l’esprit original mais n’atteint jamais vraiment la qualité de ceux de Goscinny. Je trouve qu’on sourit plus qu’on ne rit en le lisant. La densité des dialogues est à mes yeux assez inégale. Un opus agréable mais pas mémorable. Au plaisir de te relire…

  8. Tout à fait, nous ne sommes pas au niveau des albums signés Goscinny. Mais pouvait-on s’attendre à quelque chose d’aussi bon dès le premier album ?
    Personnellement, je n’imaginais pas un instant qu’ils égalent le duo Goscinny/Uderzo dès le premier album.
    Et pour un premier album, je le trouve moi aussi pas mal du tout.

  9. Je vois qu’on se rejoint sur le contrôle de la maison mère.
    Ca se ressent franchement, c’est dommage. Mais c’est une bon album malgré tout.

  10. Pingback: Astérix #35 : Astérix chez les Pictes | Bedea Jacta Est

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