nana tome 1 (Semaine Vu au ciné)(La BD du Mercredi)

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Série: Nana

Tome: 1

Auteure: Ai Yazawa

Editeur VO: Shueisha Inc.

Editeur VF: Delcourt

Collection VF: Akata

Date de publication VF: Octobre 2002

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Nana le film

Dans le manga comme dans le franco-belge, je cherche toujours à faire de nouvelles découvertes, et aussi à combler les lacunes de ma culture bédéphile. C’est ce qui m’a conduit à me procurer le premier tome de ce manga shojo, destiné au public féminin donc. Je savais un peu à quoi m’attendre, du moins l’imaginais-je. Venez donc prendre une bonne dose de romance à votre tour.

Nana est leur prénom, mais Nana Hachiko et Nana Ôsaki sont toutes les deux très différentes. Elles sont jeunes, amoureuses. Mais quand Nana Hachiko passe de coup de foudre en coup de foudre, Nana Ôsaki, elle, s’installe avec un homme qu’elle aime et avec qui elle joue de la musique. Pourtant, les deux jeunes filles vont voir leurs plans changer. L’appel de la grande ville, Tokyo. Elles vont voir des proches les quitter, et il leur faudra apprendre à vivre avec cela. Chacune avec sa façon de faire, chacune avec ses forces et ses faiblesses.

Propos préliminaire, disons d’abord que ce tome 1 contient deux grands chapitres, avec les deux intrigues bien distinctes. L’auteure ne pensait pas qu’une suite verrait le jour, elle a donc posé pour chacune une histoire « complète », qui puisse servir éventuellement de base à quelque chose d’autre, mais qui pourrait aussi se suffire à elle-même. A ce stade, les deux personnages principaux ne se connaissent pas. On peut présager que cela arrivera, vu l’importance donnée à la ville de Tokyo qui semble agir vraiment comme un phare pour ses deux jeunes femmes. Disons le tout de go, j’ai préféré l’histoire de Nana Ôsaki à celle de Nana Hachiko. La seconde est bien trop engoncée dans les fantasmes japonais autour du salary-man et de l’écolière, ça ne me parle pas. Je reconnais que malgré la mièvrerie du début, l’histoire et le personnage évoluent de façon intéressante, mais cette histoire de départ me rebute vraiment. Pour le coup, je préfère celle d’Ôsaki, qui me semble plus intéressante. Les personnages ont plus de fond, des fêlures qui font plus sens, pour moi. Je préfère ce personnage plus mâture, plus indépendant, qui subit moins les évènements. C’est beaucoup moins niais, même si cela reste très romantique. Ceci dit, je comprends que la série ait fonctionné, car ces deux lignes narratives ont du toucher des publics très différents, ce qui a du procurer une belle audience potentielle à la série. Toutes les jeunes filles ont du pouvoir s’identifier, soit à l’une, soit à l’autre des protagonistes. Il y en a pour toutes les sensibilités. Je ne sais pas si c’était l’intention de l’auteure, je ne sais pas si elle mêlera les deux intrigues par la suite, mais le potentiel est là.

Côté dessin, l’accent est mis à outrance sur les personnages, et les amateurs de décors en seront pour leurs frais. Ce sont les émotions qui sont mises en avant, les réactions, les personnages. Le trait est fin, assez gracieux, mais parfois il y a abondance de détails sur de petites cases qui écœurent un peu le lecteur que je suis. Le rythme se veut assez dynamique, les planches sont construites en ce sens.

Voilà donc un produit qui semble bien cohérent avec son public cible, je comprends que la série ait fonctionné. L’auteure montre des personnages différents, complexes, il n’y a pas tromperie sur la marchandise. Reste à savoir ce qu’elle fera par la suite. Je ne suis pas certain de persévérer, mon sens de la découverte a ses limites, mais je serai intéressé qu’un ou une fan passe nous en dise plus.

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18 réflexions sur “nana tome 1 (Semaine Vu au ciné)(La BD du Mercredi)

  1. Comme tu dis c’est un classique sans doute indispensable pour élargir notre culture bédéphile et pourtant je ne l’ai toujours pas lu (et je crois bien que ce n’est pas demain la veille que ça arrivera).

  2. Voilà un classique que je n’ai jamais lu. Néanmoins, ma difficulté avec l’univers graphique du manga ne me le fais pas mettre sur le haut de ma pile des albums à découvrir. Au plaisir de te relire…

  3. Jamais lu non plus, ce n’est pas faute d’en avoir entendu parler…. Je crois que je n’arrive décidément pas à me mettre au manga !

  4. Jamais entendu parler non plus. J’ai lu et lirai encore quelques shojo et donc pourquoi pas celui-ci pour voir …

  5. Comme toi, je dois faire un effort pour choisir un manga mais si tu dis qu’il s’agit ici d’un classique du genre, alors pourquoi pas?

  6. Alors, on n’est pas mieux « chez soi » que sur une plateforme extérieure? Bon courage pour le déménagement, mais je ne regrette pas le mien! Je ferai tourner ce WE l’outil qui permet de réécrire les liens chez moi, pour rediriger les liens qui pointent chez toi sur ton nv blog, en essayant de ne pas oublier les articles programmés… Bonne journée!

  7. C’est à découvrir je pense, pour la culture bd. Sur un tome ça ne mange pas de pain…

  8. Je suis toujours en plate-forme, mais wordpress, bien mieux que la v2 d’over-blog

  9. Qu’est ce que j’ai pu les lire… Malheureusement la série s’étire trop en longueur, on se perd dans des intrigues et des personnages secondaires qui ne servent à rien et on a l’impression que Ai Yazawa rallonge pour dire de produire plus de tome, mais jusqu’au 10 c’est vraiment très agréable.

  10. Merci de ces précisions. Je ne sais pas encore si je vais continuer la série. Peut-être un tome, comme ça pour voir… Bon, clairement, elle n’entre pas en tête de mes priorités de lecture ^^

  11. Je découvre cet article seulement maintenant, et je tiens à préciser que la première héroine s’appelle Nana Komatsu et non pas Nana Hachiko ! Hachiko étant le surnom que lui donne ses amis en rapport à son caractère attachant, affectueux, voire collant (relatif à la légende du chien Hachiko), de là, elle sera ensuite surnommé Hachi (qui veut dire huit en japonais, sept se disant… Nana !)

    Oui j’ai lu tous les tomes environ… Plein de fois !

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