Lloyd Singer tome 5 – La chanson douce (Vendredi chronique)

Lloyd Singer tome 5

Série : Lloyd Singer

Tome : 5

Titre : La chanson douce

Scénariste : Luc Brunschwig

Dessinateur : Olivier Neuray

Coloriste : Marie Versaveal

Editeur : Bamboo

Collection : Grand Angle

Date de publication : Février 2011

Voilà, j’ai fait l’acquisition de toute la fin de la série, avec cet album-ci. Je me suis fait dédicacer le dernier tome, alors j’ai craqué, et j’ai pris tous ceux qui me manquaient pour pouvoir lire le dernier sans trop attendre. Ainsi donc, je vais pouvoir vous proposer régulièrement des chroniques de Lloyd Singer. Je suis en retard, cela ne sauvera pas la série, mais je veux vous donner encore envie de la trouver chez vos libraire.

Lloyd Singer a durement traité un de ses camarades de promotion à l’académie de Quantico, lors d’un entraînement. Mis aux arrêts, la carrière de Lloyd risque bien de se terminer avant d’avoir commencé. Mais Patsy Pumpkin, la seule victime vivante du tueur « La chanson douce », ne veut que lui comme interlocuteur. L’agent de Vries est donc obligé de le sortir de cellule. Avec son talent pour faire parler les femmes, Lloyd Singer va tenter de démêler les circonstances qui ont mené à la torture de la jeune femme.

Attention, très bel album dans sa construction scénaristique. Luc Brunschwig mélange les flash-backs, les lignes narratives, sans que l’on se perde un seul instant. Dès la première page, on sait que Lloyd s’est mis dans de sales draps, et on suit en même temps la façon dont il s’y est fourré et les conséquences de cette situation elle-même. Tout en suivant l’évolution de l’histoire de la famille Singer. Chargé ? Non point, le scénario est parfaitement bâti, on ne souffre d’aucun temps mort et d’aucune désorientation. On sait toujours à quel moment on se trouve. Pourtant, le scénariste n’a pas cherché à se faire aider par des effets graphiques. Non, c’est juste l‘histoire qui est claire. Mais claire ne veut pas dire simpliste, juste que l’auteur ne nous perd pas en route. Parce que La chanson douce, autant dire que le héros a besoin de beaucoup de temps pour lui mettre la main dessus. Enfin, pour en faire la rencontre, plutôt (vous verrez à la lecture le pourquoi de cette nuance). En feuilletant l’album, je me rends compte que j’ai oublié de vous parler de l’étude sociologique sur la société américaine que propose Brunschwig. Un de ses grands centres d’intérêt via Le pouvoir des innocents et ses séries dérivées, qui revient ici aussi. On découvre une petite ville américaine typique, avec sa misère ordinaire, son intolérance. Une société où il ne fait pas bon ne pas appartenir au groupe. Je n’évoque pas trop, par contre, l’étude familiale, car sur ce tome, elle intervient plus en pointillés, en toile de fond, qu’en intrigue principale. D’ailleurs, on ne voit pas Makabi… C’est plus une mise en situation qui aura à être résolue dans un tome suivant. Mais pour les amateurs, là encore, Brunschwig ne lâche pas son affaire. Et pour finir, l’enquête. Ou du moins l’interrogatoire, qui va amener à découvrir l’identité du tueur. Passionnant, habilement mené et bourré de rebondissements. Que demander de plus ?

Pour son cinquième tome sur la série, Olivier Neuray, le dessinateur, a me semble-t-il progressé. Il est toujours très adepte des fonds dépouillés, qui laissent la coloriste proposer des effets (pas toujours des plus heureux) et lui permettent de se focaliser sur les personnages et leurs expressions. Clairement, avec lui, impossible de mélanger les personnages. Ce qui convient plutôt bien au scénario…

Quel drame que nous n’ayons pas su voir à temps cette série. Vous avez vu combien de lignes d’intrigues Luc Brunschwig parvient à mener de front, sans en négliger aucune  et sans que cela paraisse pesant ? Nous n’avons pas su voir. Et pour tout vous dire, le tome suivant est encore meilleur, je vous l’annonce. C’est rageant de perdre une telle série…

Lloyd Singer tome 5_ planche

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Une réflexion sur “Lloyd Singer tome 5 – La chanson douce (Vendredi chronique)

  1. Le 02/08/13, Dgedge a écrit sur OB:

    « Je suis bien d’accord avec toi sur le fait qu’il est incompréhensible de perdre une série d’une telle qualité … car tu n’as pas tout vu (lu ?) … le tome 6 est exceptionnel et les 2 tomes du 3e cycle qui terminent la série aussi (dommage aussi l’arrêt de Neuray, mais les couleurs sont meilleures). De quoi nous faire regretter son arrêt !
    Fan de la première heure de Luc (scotché à l’origine par le Pouvoir des innocents) je ne comprends pas comment des œuvres d’une telle qualité n’aient pas eu plus de succès … rageant ! »

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