Fastermarket (Lundi One-Shot)

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Titre : Fastermarket

Auteur : Jérémy Le Corvaisier

Editeur : Les enfants rouges

Date de publication : 7 janvier 2014

Découvrir de nouvelles librairie, c’est accepter de faire confiance à de nouvelles personnes pour se faire conseiller dans l’acquisition de titres que l’on ne connaîtrait pas. J’ai fait récemment cette expérience. La librairie M’Enfin accueillait un auteur dont je ne savais rien en dédicaces. Un rennais. Je me suis donc intéressé à son album, et je me suis dit qu’il serait intéressant d’avoir l’un et l’autre dans ces colonnes. On commence par la chronique du bouquin, et on enchaînera avec l’interview de l’auteur.

 

Un meurtre vient d’avoir lieu près du fastermarket, le supermarché de cette petite bourgade isolée d’Amérique. Le shériff et ses hommes enquêtent, mais ils ne mettent guère de cœur à l’ouvrage. Le sheriff, tout particulièrement, semble pris dans de sombres pensées. Mais qui donc est le coupable ? Que cachent les employés du fastermarket ? Attention aux secrets, ils peuvent êtres mortels.

 

Cynique et jubilatoire, voilà comment on peut résumer l’histoire écrite par Jérémy Le Corvaiser. Escomptez que toute situation qui peut tourner mal, tournera TRES mal. L’auteur se paye un à un les personnages minables et médiocres qu’il a lourdement doté de crétinerie congénitale. Ou bien chercherait-il à nous montrer les effets abrutissants d’un mode de management propre à la grande distribution qui ne serait pas pour rien sur l’état de ses employés ? Je vous laisse le soin de le vérifier par vous-même, mais je vous incite quand même grandement à aller voir un peu plus loin que les meurtres gratuits qui parsèment ces pages.

Côté dessin, je suis moi, moins fan. Mais je suis bien obligé de voir que Le Corvaisier se place manifestement dans une veine existante, très inspiré par la bande dessinée indépendante américaine (Burns, Clowes). C’est un trait grossier, caricatural, qui soutient bien le récit. Comme peuvent le faire aussi certains dessins animés américains trash.

 

J’espère vous avoir donné envie de vous intéresser à ce premier album, que je trouve assez bien mis en avant en librairie. Vous pourrez vous le procurer sans mal. C’est un récit très dur, très acide, mais qui révèle un fond des plus intéressants. Une œuvre à suivre, donc.

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16/20

Une réflexion sur “Fastermarket (Lundi One-Shot)

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