Quai des Bulles 2013: Interview Gwen de Bonneval- Le touche à tout de la bd

Gwen de BonnevalPhoto: Festival Bédécibels

 

Gwen de Bonneval, vous êtes scénariste, dessinateur, vous avez été rédacteur en chef de magazine, directeur de collection. Vous écrivez pour la jeunesse, pour les adultes, en Science-Fiction, en Saga historique, est-ce que vous avez du mal à rester sur un créneau en particuliers ?

_ Non, c’est juste que je n’aime pas trop m’ennuyer en fait. J’aime bien découvrir un nouveau terrain, apprendre de nouvelles choses. Mais après c’est un peu comme si je recommençais à zéro. Je peux aborder des sujets que je ne connaissais absolument pas. Après, dans le fait d’être éditeur de bd ou auteur… Si on veut simplifier, moi je pense que les auteurs ont quelque chose à apporter en tant qu’éditeur, mais il faut avoir cette fibre là. Tout auteur n’a pas forcément envie de l’être et cette fibre. Et on peut très bien être éditeur et bon éditeur, sans être auteur. Mais il y a une manière de faire de l’édition qui n’est pas toujours représentée et comme moi ça me plaît de bosser avec des auteurs, que ce soit comme scénariste ou comme dessinateur, c’est un petit prolongement de mon travail, de ce que j’aime faire. De partager avec des gens, collectivement, sur des aventures, sur des projets que j’aime, sur la bd en général. Ça paraît très différent, mais pour moi c’est le prolongement d’une passion que j’ai: la bande dessinée.

_ En tant qu’éditeur ou en tant que rédacteur en chef, il y a une sensibilité différente quand on est auteur ? On tient plus compte des besoins ou des ressentis des auteurs ?

Capsule Cosmik numéro 1_ Je pense qu’on parle de la même chose au niveau contenu. On a la même sensibilité. Après, il ne faut pas être que « auteur » non plus. Il faut avoir suffisamment de recul si on est dans un rôle d’édition, pour avoir aussi un point de vue sur tout le reste, la commercialisation du livre entre autre. Il faut penser à l’accompagnement, y compris sur des textes qu’on peut produire pour la promotion, comment ça peut être reçu par les libraires. Le métier de l’édition est large, et ce n’est pas forcément facile à comprendre de l’extérieur. Mais sur l’accompagnement du contenu lui-même, je crois que les auteurs sont content quand il y a un autre auteur qui parle tambouille avec eux. Ça c’est spécifique.

_ Il  a des choses que l’on peut dire ? Ou au contraire des choses qu’on ne peut pas dire ?

_ Il y a des choses que l’on peut dire parce que finalement on est habilité à le faire. On est crédible, en disant qu’il y a quelque chose qui ne fonctionnent pas. Moi j’aimais bien, sur Capsule Cosmik ou chez Sarbacane, travailler avec de jeunes auteurs parce qu’il y a un plaisir à découvrir de nouveaux auteurs, à être touché par des choses qui ne sont pas encore connues. Y’a un vrai plaisir à ça, et après à les voir progresser, produire des choses qui nous plaisent. De faire exister leur univers, c’est vachement chouette. Du coup, y’a aussi parfois des petits défauts de jeunesse et quand on fait soi-même de la bd, on peut parler de narration, de choses qu’on n’a pas comprises et qui pourraient être prises sous un angle différent. Je ne pense pas être directif, juste je dis parfois que ça pourrait se passer comme ci ou comme ça, juste pour débloquer l’auteur. A la limite, soit c’est une bonne idée et il la prend à sa sauce, soit c’est une mauvaise idée pour lui, c’est pas comme ça qu’il le verrait, et ça l’amène à dire qu’on pourrait plutôt le faire autrement. Y’a ce dialogue là, entre deux auteurs, un qui fait le bouquin, l’autre qui coach. Et parfois quand y’a rien à dire je dis rien. Mais au moins ils savent que je peux l’ouvrir et que je suis franc dans mon accompagnement.

_ On va revenir un peu plus tard sur ces activités parallèles, pour se recentrer sur votre cœur de métier, auteur. Depuis 2012 vous écrivez Bonneval Pacha, qui présente l’histoire d’un de vos ancêtres, un influent homme de guerre du 17e siècle. J’ai pu lire que l’idée vous trottait dans la tête depuis un moment, mais justement, à quel moment avez-vous eu le déclic pour vous lancer? Vous êtes vous-même dessinateur, comment choisissez-vous de n’assurer que le scénario, et de partir avec un autre artiste ?

_ C’est un écho d’un personnage qui est né au 17e et qui a beaucoup vécu au 18e. Je l’avais dans un coin de ma tête parce que c’est un personnage que je connaissais quand j’étais petit. Chez mes grand-parents, il y avait un portrait de lui. Etonnant, un ancêtre habillé en pacha. Quand on est gamin et qu’on dort dans une chambre où il y a un pacha qui porte le même nom que soi, c’est troublant. Qu’est-ce que c’est que son histoire ? Dans ma famille, on m’en avait parlé un peu. Je me disais que peut-être un jour j’en ferai quelque chose. Mais je ne voulais pas m’attaquer à quelque chose sur ma famille tout de suite, parce que j’avais envie de faire mes propres histoires, sans rapport avec elle. Et puis au bout d’un moment je me suis dit que c’était dommage, d’avoir un tel personnage, très connu à son époque, avec un destin assez exceptionnel, et que je ne m’en empare pas à un moment. Et c’est en rencontrant Hugues Micol y’a quelques années, alors qu’on voulait bosser ensemble. Dans les projets que j’avais en tête c’est celui qui l’a le plus intéressé. Moi ça m’arrangeait, parce que si j’avais du dessiner Bonneval Pacha, ça aurait été un travail gigantesque pour à la fois l’écrire (il y a un énorme travail de documentation) et le dessiner. Faire les deux ensemble, je serai parti pour des années sur ce seul projet. Ça me paraissait assez insurmontable tout seul. Le fait que Hugues ait eu envie de travailler dessus, ça m’a intéressé, parce que je savais qu’il allait apporter quelque chose que je n’avais pas, que je n’aurai pas pu dessiner moi, qui allait dans le sens du projet.

_ En effet, on a un univers très coloré, qui correspond bien à l’idée qu’on se fait d’un tel univers, de la cour Ottomane, du coup c’était un bon choix.

_ Oui, puis il y a la partie où il parcourt l’Europe, et Hugues réussi bien à restituer l’ambiance de Cour, avec leurs accoutrements, leur teint blafard, les couleurs. C’est quelque chose qu’il a très bien fait. Et la partie Turque, il est en plein dedans, ces ambiances colorées. Il y a quelques années, on a fait un voyage à Istanbul ensemble, c’était drôle de se retrouver là dedans ensemble.

_ Dans une interview pour Actua BD, j’ai lu que vous arrivez avec le dessin du tombeau de cet aïeul…Bonneval-Pacha-Istanbulles-

_ Oui, j’avais pris une photo d’une gravure et que je suis allé sur sa tombe- il est enterré dans un cimetière de Derviche Tourneur, à côté d’un monastère. Ils étaient en travaux, on ne pouvait pas rentrer. Et en montrant cette gravure, j’ai dit que j’avais un ancêtre là, que j’aurai aimé voir sa tombe. Et ils ont été content parce qu’à partir de cette gravure ils ont pu refaire la tombe comme elle était à l’époque. On tombait bien, c’était le bon moment pour y passer, un mois plus tard elle aurait été faite autrement.

_ Et quelle est l’audience de ce personnage, aujourd’hui, en Turquie ?   Après le tournant Kemaliste, ce personnage-t-il est toujours connu ?

_ Dans toute la Turquie, je n’en sais rien, mais à Istanbul, y’avait pas mal de gens qui connaissaient. Il a laissé des traces, dans les bouquins, il est toujours présent. L’Institut français le connaissais, forcément. Mais il est toujours présent, au moins de nom.

_ En début d’année, vous avez publié une nouvelle série, Varulf, chez Gallimard. On a un peu l’impression d’avoir un album qui fait la synthèse entre vos différentes influences, le médiéval (Bonneval Pacha, Messire Guillaume), le fantastique (Gilgamesh), l’univers glacial (les Racontars)….

_ Oui, on peut voir ça comme ça, c’est vrai. En fait, ce qu’il y a en commun avec Messire Guillaume, c’est que dans mes lectures j’ai trouvé beaucoup d’auteurs qui s’intéressaient à la Scandinavie ancienne. Parce qu’ils ont été christianisé plus tard, c’est  plus facile de dépoussiérer pour comprendre les anciennes croyances. En France et en Europe, il y a eu tellement de réécritures, que pour comprendre l’époque il y a beaucoup plus de couches. C’est intéressant de lire les sagas ou leurs interprétations. Il y a Régis Boyer, qui est quelqu’un qui a très bien parlé de ça, et Claude Lecouteux. Des bouquins qui m’ont beaucoup plus et qui m’ont inspiré pour Messire Guillaume et pour Varulf. Et effectivement il y a les racontars. Moi-même je ne suis jamais allé là-bas alors que je me passionne pour leur Histoire.

_ Du coup, qu’est-ce qui vient en premier, cette passion pour les sagas nordiques, ou les racontars ?

_ La passion pour les croyances humaines. Comment, dans certains environnement, l’être humain est capable d’avoir certaines croyances, certaines spiritualités. Comment il vit dans son quotidien. C’est marrant, parce que les Scandinaves, il y a des choses qui nous paraissent extraordinaires mais qui pour eux sont de l’ordre du quotidien. C’est même différent du panthéon nordique. Il y a la mythologie et les croyances. Moi ça m’intéresse de savoir comment les gens vivaient, qu’est-ce qui les animait, qu’est-ce qu’il y a de rémanent encore aujourd’hui. Je pense qu’il y a dans notre cerveau reptilien, des choses en commun avec tous ces humains là. Dans mes histoires, j’essaye de renouer avec cet immanent là, avec cet inconscient collectif. Ça me plaît bien.

Un petit détour et autres racontars_ Ici, à Saint Malo, pendant le festival, il y a une exposition consacrée à Hervé Tanquerelle et aux racontars, dans laquelle on peut voir une vidéo du voyage qu’il a réalisé avec Jörn Riel, vous n’avez pas réussi à vous faire une place sur le bateau ?

_ Non, il n’y avait pas de place pour moi, c’était une équipe limitée, et Hervé nous a représenté tous les deux.

_ Pour un éventuel carnet de voyage au retour, c’est plus logique en effet.

_ Oui, il a fait un super voyage, j’étais jaloux. Je l’ai vécu par procuration, mais j’étais content pour lui.

_ Qui a amené ce projet à l’origine? Jörn Riel, il était familier pour vous ?

_ Oui, Riel, c’est souvent des bouquins qui sont offerts, quand on le lit on a envie de le faire lire. Donc quand on a voulu travailler ensemble avec Hervé, j’ai repensé aux racontars, à la bonne galerie de trognes que je voyais bien sous la plume d’Hervé. Je lui ai fait lire et au bout d’une paire de nouvelles, ça lui a bien plu et on est parti là-dessus. Et Jörn Riel, quand il a commencé à voir les pages, que j’ai vu son œil s’illuminer, qu’il reconnaissait les personnages, on s’est dit qu’on était sur la bonne voie. Mais on a eu un peu peur que ça lui plaise pas.

_ Vous aviez négocié les droits ? Il a été partant tout de suite ?

_ On a négocié avec les éditions Gaea, qui le publient en France, qui sont des gens qui l’ont fait connaître. Ils ont même monté la maison d’édition pour publier Jörn Riel. C’est avec eux qu’on a traité, entre Sarbacane et Gaea. Moi j’étais éditeur chez Sarbacane, qui avait déjà travaillé avec des titres de Riel chez Gaea, donc c’était à la croisée des chemins. C’est comme si ça devenait évident. Après, ça aurait pas plus à Hervé, on serait passé à autre chose. Mais l’idée leur a plu à eux aussi. Je ne sais pas s’ils ont montré des planches à Jörn Riel au début, je suis pas sûr qu’il ait vu les premières pages. Parce que la première fois qu’on s’est vu, j’ai compris qu’il découvrait les pages. Si ça ne lui avait pas plus alors qu’on était engagé, derrière on aurait été mal de savoir qu’il fallait tomber des pages alors que l’auteur n’aimait pas. C’était un chouette moment, j’étais intimidé. Il a un côté distant, au départ, et en fait il a beaucoup d’humour, il est pince sans rire. Et quand son œil s’est allumé, je me suis dit qu’on était sur la bonne voie.

_ Les planches ont été traduites en Danois ? Il parle anglais ?

_ Non, c’était en français, mais il reconnaissait les personnages alors qu’il ne pouvait pas lire les textes. Du coup, c’était mieux. Tous ces personnages n’avaient pas forcément été illustrés. S’il y avait déjà eu des bouquins chez Gaea, c’était loin de ce que fait Hervé.

_ J’ai envie de revenir maintenant sur votre implication dans le monde de la bd, mais plus en tant qu’auteur. Au mois de Mars, vous avez lancé une revue numérique, Professeur Cyclope. Vous ne proposez pas de version papier?

_ Ce qui nous intéresse, c’est d’avoir un magazine numérique pour avoir des narrations spécifiques. On voulait que les auteurs nous proposent des idées d’abord pour le numérique. Si on avait été en double publication, on aurait eu des planches classiques, on n’aurait pas avancé vers de nouvelles narrations.

_ J’ai réalisé une interview avec Emmanuel Lepage, et lui estime que cette crise de la bd que beaucoup énoncent, doit permettre de faire émerger de nouvelles façons de faire de la bd.

_ Nous, c’est exactement ça. Ça fait quelques années qu’on travaille dessus. Il y a deux trois ans, quand on a sollicité les premiers auteurs pour Professeur Cyclope, on leur a dit qu’on voulait épouser la turbulence. C’était exactement ça. Dans les périodes de crise il faut savoir être encore plus inventif, encore plus créatif, et savoir prendre son destin en main. On s’est dit que ce qui était intéressant pour nous, c’était de creuser un nouveau sillon. Alors c’est dangereux, perturbant pour certains, mais en même temps, on voulait faire quelque chose d’intéressant. Y’a un côté alchimiste, faire de l’or d’un truc un peu plombé.Professeur cyclope numéro 1

_ Quelles sont les techniques que vous avez pu développer ? Il y en a une qui commence à se faire connaître, c’est le turbo-média, vous, vous explorez d’autres pistes ?

_ Oui, oui. Le turbo-média, pour expliquer, c’est du case à case, un diaporama. Y’a parfois des effets, qui peuvent créer comme une petite animation. On explore les limites, on ne veut pas faire de la sous-animation. Y’a aussi le simple fait de mettre des planches en ligne à lire avec un scroll vertical, mais avec un dessin qui se prolonge assez indéfiniment. Y’a Philippe Dupuy qui utilise ce scroll vertical dans le mag pour faire comme un parchemin, un canevas à l’infini, des choses qui ne pourraient pas êtres faites sur papier. Y’a eu aussi des tentatives intéressantes en scroll horizontal, un strip à l’infini. Pas forcément avec des cases… Après il y a aussi des bd faites pour l’écran, pour que ça soit agréable à lire. Et puis il y a une série de Stéphane Vuillemin qui s’appelle Lycéenne, qui propose des cases qui défilent à la verticale, mais qui sont faites de gif animés. C’est très perturbant parce qu’on voit des cases qui bougent tout le temps, mais c’est de la bd parce qu’il y a des ellipses entre les cases. C’est un animateur génial, qui est tout jeune, et qui est très très fort. Cette bizarrerie, il l’a assumé de par la culture web, où il y a souvent beaucoup d’éléments qui bougent en même temps sur l’écran. C’était quelque chose qu’il voulait trouver. La narration et le récit sont bizarres, mais vont dans le même sens.

Voilà un peu où on va. Et on bosse avec des développeurs , pour qu’on puisse voir avec les nouveaux auteurs où ils ont envie d’aller. Que l’on puisse vérifier si c’est possible dans l’architecture de notre web application. Parfois c’est compliqué parce que le développeur aime l’idée et dit oui, mais que ça prend plus de temps qu’on l’imaginait. On peut pas forcément publier tout de suite. Et on a un équilibre dans le magazine, on doit être sûrs de ce qu’on va publier pour que cet équilibre soit constant.

_ Sept mois après, quels sont vos premiers ressentis ? Avez-vous trouvé les lecteurs pour continuer de développer le projet ?

_ Ce qu’il faut expliquer, c’est que Professeur Cyclope est une co-prod avec Arté, et donc Arté amène 50% des besoins qu’on a. On va travailler avec des bibliothèques…. On a reçu des aides, du CNN, de la région, etc… Et là on consolide le modèle économique et commercial pour l’année deux. On resigne avec Arté, faut savoir que les contrats audio-visuels sont annuels, et on vient d’apprendre qu’on continue ensemble, c’est une très bonne nouvelle. C’est un modèle « freemium ». Les abonnés payent et ont l’intégralité du contenu. Il y a une version qu’on produit pour Arté, qui est gratuite, tous les mois un numéro chasse l’autre, sans l’intégralité du contenu. 70 pages environ pour la partie Arté, 100 pages pour les abonnés, qui conservent leurs numéros. Et y’a une version allemande aussi.

_ Pour finir, vous avez lancé un magazine web, et c’est une période où il y a beaucoup de magazines qui se lancent. Est-ce que c’est un moyen d’assurer aux auteurs des revenus plus réguliers ? Fût une époque vous aviez la possibilité d’êtres pré-publiés, de faire vos armes en gagnant de l’argent. Est-ce que c’est un moyen, en pleine crise, de s’assurer une source d’argent ?

_ Oui, bien sûr. C’est à nous aussi de trouver des moyens de publier. Nous, on adore les magazine, on a grandi en lisant A suivre, Pilote, Métal Hurlant, on était triste que ça n’existe plus. L’équipe de Professeur Cyclope a plutôt fait le pari d’aller vers un médium qui est plus de notre époque, et d’être pionnier dessus parce que ça nous excitait de le faire. Moi je m’occupais avant d’un magazine jeunesse, Capsule Cosmik, donc pour une nouvelle expérience, ça m’intéressait un tel changement. Et on en revient à notre discussion de départ, d’aller sur des terrains encore inconnus. C’est ça qui est excitant. Et c’est aussi produire, pour le lecteur, des émotions qu’on a eu nous comme lecteur, on a envie de renouer avec cet aspect là. Que ce soit un cercle vertueux pour des gens qui vont grandir avec des magazines. Il y a des choses qui se passent dans des magazines et qui ne se passent pas quand on fait un bouquin seul ou à deux trois. Y’a une ambiance, on peut même dire que c’est générationnel. Ce collectif là, je pense que ce n’est pas anodin qu’il revienne en période de crise et qu’il y ait des auteurs qui aient envie de se reprendre en main et de renouer avec les magazines.

Merci, Gwen de Bonneval

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