Déjà une deuxième tome cette année pour l’adaptation du roman de David S. Khara, Le projet Bleiberg (lire la critique du tome 1). N’allez pas croire que de ce fait, les auteurs aient bâclé leur travail. Bien au contraire, on trouve ici un album encore meilleur que le premier, avec un Frédéric Peynet, notamment, en TRES grande forme.
Le Projet Bleiberg tome 2: Le « must » de l’adaptation
Jérémy Novacek croyait que sa vie avait basculé lorsque par accident, il tua un bébé dans un accident de la route. Mais il n’était pas au bout de ses surprises. Le voilà poursuivi par une organisation secrète qui cherche à le tuer du fait des recherches de son père défunt. Pour sa protection, un géant israélien, Eythan Morg ainsi qu’une agent de la CIA, Jacky Walls. Et avec eux, les morts pleuvent sur le chemin. Mais Jérémy a décidé de les suivre, de prendre le risque de tout comprendre. De découvrir enfin pourquoi son père avait disparu subitement quand il était enfant et ce qu’il pouvait avoir à faire avec les secrets du IIIe Reich.
Action et mystères au rendez-vous
David Khara a gâté ses lecteurs, avec le roman Bleiberg. Il est généreux, car il offre des rythmes très différents, qui nous accrochent et nous donnent envie de poursuivre toujours la lecture.
Et il faut lui reconnaître, mais Serge Le Tendre a, une nouvelle fois, parfaitement réussi à retranscrire au format bd, les qualités du roman initial. Son découpage de scène est juste parfait. On conserve toute l’essence du roman, dans un rythme absolument parfait. La scène de la station-service, très forte dans le livre, est aussi marquante que ce que je me la visualisais. Celle de la bibliothèque, au contraire, est très apaisée et c’est vraiment un excellent moment. On respire, on vit, à travers ce livre. Tout en trépignant de ne pas connaître encore la suite de l’histoire… (enfin, moi si, comme tous les lecteurs du roman).
Les trois personnages principaux sont là encore, très bien écrits. l’alchimie prend bien et on perçoit réellement leur personnalité respective. On a l’occasion de tous les apprécier à leur tour, pour ce qu’ils sont.
Bref, j’ai beau tourner le scénario sous tous les sens, je ne trouve rien à redire. On s’installe dans la lecture et on n’en sort qu’à la dernière page.
La claque Frédéric Peynet
Je me répète quelque peu, mais assurément, Frédéric Peynet réalise sur Bleiberg et sur ce tome 2 en particulier, une de ses meilleures réalisation, si ce n’est la meilleure. Son passage à la couleur directe semble l’avoir galvanisé. Ses pages émettent une luminosité incroyable. Le découpage est vraiment entrainant, même les scènes de dialogue, il leur donne de l’énergie…
Et puis l’incarnation des personnages, elle passe quand même grandement par son travail. Il a fait un gros effort, notamment sur le personnage de Jacky, pour travailler ses expressions, pour transmettre des messages au lecteur, même sans texte, juste par le dessin, et ça se voit. Ca marche. Leur personnalité s’appréhende au premier coup d’oeil, de même que leurs ressentis.
Ils en ont pas marre d’être bon?
Non, mais comment voulez-vous que je fasse une critique quand les auteurs conservent d’un album à l’autre la même qualité de production? Je n’ai rien à critiquer, moi, c’est frustrant… Alors je vais me contenter de les défendre, en espérant vous avoir donné envie de lire cet album, cette série, et pourquoi pas aussi le livre qui l’inspire.
Trois artistes d’une telle qualité, il ne faut pas passer à côté.
ET SI ON DONNE UNE NOTE?
18/20
Série: Le projet Bleiberg
Tome: 2
Titre: Deep Zone
Scénariste: Serge Le Tendre
Dessinateur: Frédéric Peynet
Editeur: Dargaud
Date de publication: Septembre 2017
D’après le roman de David S. Khara