Cellule Poison, c’est la série qui a fait découvrir véritablement l’auteur Laurent Astier aux fans de polars en bande dessinée. L’artiste a produit cette année un excellent album, Face au mur, j’ai donc trouvé intéressant de pouvoir vous ramener un peu en arrière, à une époque où l’artiste possédait un peu moins maîtrise, mais pas moins d’envie et d’inspiration.
Cellule Poison tome 1: Bienvenu dans le monde des sous-marins
Clara est sans nul doute la meilleure élève de sa promotion à l’école de police. Elle est tellement brillant qu’elle a attiré l’oeil du Commissaire Marchal, un vieux briscard chargé de monter une cellule secrète au sein de la Brigade des Moeurs. Clara sera chargée d’infiltrer sur le terrain, un réseau de prostitution. Une mission dangereuse, mais pour laquelle la jeune femme semble avoir un réel intérêt.
Laurent Astier, membre de la Brigade des moeurs?
Je ne vous le cacherai pas, j’ai été relativement impressionné par cet album, dont je n’attendais rien de particulier.
Sa première grande force, c’est sans doute qu’il cultive une réelle crédibilité dans la description qu’il fait de son équipe de police. Certes, on sent qu’elle est hors des clous avec cette équipe qui tient plus du service secret que du commissariat de quartier. Mais pourtant, ça sonne juste, ça sonne vrai. J’oserai même dire qu’il y a, avec presque dix ans d’avance, le même ton que dans le Bureau des légendes, la série de Canal plus, sur ce premier tome. Je ne sais pas si cela perdurera mais je suis vraiment fan de cette plongée réaliste dans la vie des flics.
Une construction osée
Précis et technique, Laurent Astier l’est. Mais je le soupçonne d’être aussi carrément provoc.
Si je comprends bien, le premier chapitre nous livre rien de moins que la conclusion d’une intrigue qu’on devrait voir sur toute la série. C’est à dire qu’on commence notre découverte de l’équipe de la Cellule Poison, en sachant comment une des problématiques va se résoudre. Si ça c’est pas prendre un sacré pari! Il y a tout de même 5 tomes en tout, avec une pagination importante.
J’ai vraiment apprécié de voir Laurent Astier oser un tel parti pris. C’est la marque d’un auteur qui refuse de rester dans les clichés du polar.
La couleur comme outil narratif
C’était déjà le cas dans Face au mur, mais pas sur Comment faire fortune en Juin 40, Laurent Astier développe un système de couleurs très particulier. Chaque chapitre possède sa gamme chromatique. Plus encore, chaque séquence dans les chapitre, possède son propre code couleur. La narration se développant, Astier introduit une nouvelle couleur, crée des parallèles entre les différents temps.
Bien sûr, ça peut paraître étrange. Comme sur la couverture, je ne suis pas certain d’être très client des pages Rouge/ Bleu. Mais il y a du sens, il y a de la réflexion, derrière l’utilisation de la couleur. Je ne peux donc que tirer mon chapeau à l’artiste pour autant d’intelligence et de créativité.
On découvre les tomes suivants?
Je n’attendais rien de Cellule Poison, je suis maintenant complètement partant pour découvrir l’intégralité de la série. Le tome 2 m’attends déjà, tout juste emprunté en bibliothèque. Si cette chronique vous fait envie, n’hésitez pas à contacter votre librairie préférée. Une bonne partie des tomes sont encore accessibles à la commande, de ce que j’en ai aperçu l’an dernier encore.
PS: Le tome 1 s’appelle « Poison », la série a été renommée au tome 2. Ne vous faites pas piéger.
ET SI ON DONNE UNE NOTE?
17/20
Série: Cellule Poison
Tome: 1
Titre: Immersion
Auteur: Laurent Astier
Editeur: Dargaud
Date de publication: Mars 2006
un beau blog. un plaisir de venir flâner sur vos pages. une belle découverte et un enchantement.N’hésitez pas à venir visiter mon blog (lien sur pseudo)
au plaisir
Pingback: Cellule Poison tome 2- Qui suis-je?, Laurent Astier, Dargaud | Les Chroniques de l'invisible