Parfois, un concept sympa bien mis en scène suffit à notre bonheur de lecteurs de bande dessinée. On peut juste prendre son pied et débrancher le cerveau. C’est le genre de moment fort agréable parce que bien mené, que j’ai vécu en lisant le premier tome des Prométhéens, au Lombard.
Les prométhéens tome 1: les dieux grecs sont parmi nous
Les dieux grecs ont perdu leur puissance mais vivent encore parmi nous au XXIe siècle. Mais il se cachent. Ça rend ils sont la cible d’un chasseur prêt à tout pour les tuer depuis qu’ils ont dû fuir l’Olympe, Thymos. Lorsque Poséidon est abattu, Zeus convoque les dieux exilés pour une réunion. Mais les dissensions sont trop fortes. Hermès et Dionysos pourront-ils, en s’alliant, sauver leur semblables ?
De l’art de recycler les mythes
Les dieux olympiens ont sans doute été cuisinés à toutes les sauces, entre littérature, cinéma ou bande dessinée. Réussir à proposer un concept neuf en la matière n’est donc en rien une facilité. Quand c’est réussi, il faut savoir le dire.
En l’occurrence, Emmanuel Herzet et Henscher, les scénaristes des Prométhéens, réussissent vraiment à nous intéresser à cette bande de dieux en exil. Ils actualisent leurs portraits, leur donnant une dimension contemporaine assez bien vue. Dionysos est devenu trafiquant de drogues, par exemple. Une façon tellement actuelle de concevoir la sphère d’influence du dieu…
Mais Herzet et Henscher ne s’en tiennent pas qu’au Panthéon. Ils réintroduisent aussi héros et demi-dieux, ce qui constitue une société cachée passionnante à découvrir. Montrer Jason ou Heracles dans des versions modernes est une sacrée bonne idée. Surtout quand il s’agit de les mettre en relation avec les dieux devenus bien plus humains qu’ils n’étaient auparavant.
Un complot bien ficelé
Côté scénario, le duo semble montrer une bonne maîtrise de l’histoire, au delà du concept de départ. Les interactions entre personnages sont bien menées et les avancées régulières jusqu’à la dernière case de l’album. On n’a pas l’impression de savoir ce qui va arriver, le suspens est bien dosé.
Et puis les scénaristes sont des malins. Celui sur lequel il en dit le moins, c’est le « méchant « . Parfait pour nous donner envie de continuer à lire la série.
Un dessinateur venu des comic-books
Pour mettre en image ce scénario particulièrement dense et riche en action, il a été fait appel à un dessinateur de Comics, Rafa Sandoval. Cet espagnol signe depuis plusieurs années des dessins sur les plus grandes séries DC ou Marvel (Justice League Rebirth, pour en citer une récente). Cest donc un artiste professionnel au dessin assuré qui met en image cette histoire.
Et cela se ressent dans toutes les pages. On est immergé dans cet univers, le dessin est solide, plutôt agréable et bien mis en couleur. Autrement dit, si la partie graphique ne soulève pas un enthousiasme démesuré, elle s’avère efficace pour nous donner envie de continuer à lire les prochains tomes.
Les Prométhéens, une bonne série d’été
Si vous avez la possibilité de vous procurer les différents tomes sortis pour Les Prométhéens, n’hésitez pas. Une série fun, inspirée et bien dessinée. C’est idéal quand on part en vacances.
Série : Les Prométhéens
Tome: 1
Titre: Réunion de famille
Scénariste : Emmanuel Herzet, Henscher
Dessinateur : Rafa Sandoval
Encreur: Jordi Tarragona Garcia
Coloriste: David Garcia Cruz
Editeur: Le Lombard
Date de publication: Janvier 2015