Dernière grosse sortie médiatique pour l’éditeur français de mangas Ki-Oon, que vaut donc Reine d’Egypte, de Chie Inudoh? On fait le point en détail sur les qualités de cette nouvelle série à la quelle croit beaucoup son éditeur.
Reine d’Egypte tome 1: un pharaon mais sûrement pas une pharaone
Thoutmosis 1er, pharaon d’Égypte, a décidé de marier son fils et sa fille, Seth et Hatchepsout, issus de deux mères différentes. Si c’est la fille qui est porteuse de la lignée royale, seul l’homme peut diriger le pays. Et ni ce mariage ni cette position d’infériorité ne conviennent à la jeune femme. Mais peut on réellement être une femme indépendante quand le pouvoir est entièrement tenu par les hommes?
Une série difficile à classer
Le manga est un genre extrêmement codifié et balisé. Chaque public possède son sous-genre spécifique. Shonen pour les ados, shojo pour les filles, etc, etc…
Et si Reine d’Égypte semble une série tout à fait de son temps, nous en reparlerons plus tard, elle est pourtant pas évidente à classer. À quoi a-t-on affaire ? Une série romantique autour des amours d’une princesse égyptienne ? Ça pourrait. Ou alors une série sur l’exercice du pouvoir dans l’Égypte antique?
Un mix des deux, qui permettrait de rassembler lecteurs et lectrices autour de thématiques modernes? Ce serait diablement intelligent.
Reine d’Égypte le féminisme version papyrus
Le,sujet principal de ce manga, cest sans aucun doute la place de la femme dans la société. Ou plutôt, face au pouvoir politique.
ce qui est apppreciable, cest que l’autrice, Chie Inudoh, replace la thématique dans les enjeux de l’époque. Le féminisme du personnage ne correspond pas aux attentes de notre présent. C’est déstabilisant d’ailleurs, que de la voir jouer le jeu des hommes pour essayer de s’en sortir. Cest sur la séduction qu’elle doit jouer. Pas vraiment la façon dont on conçoit le féminisme aujourd’hui… Pourtant cela semble cohérent.
A noter, pour l’instant l’autrice semble se consacrer à l’aristocratie. Espérons qu’elle s’intéressera aussi à la place des femmes du peuple.
Chie Inudoh, une artiste de son temps
Il y a un nid d’où quoi? Entre Kaoru Mori, Mari Yamazaki et maintenant Chie Inudoh, pour celles que je connais, on a quand même un sacré pool d’artistes passionnées d’histoire et adoptant des styles graphiques proche.
N’y voyaient pas un reproche. J’aime beaucoup leur style, extrêmement élégant, assez grandiose. Ce sont des dessinatrices blockbuster. Tout est beau chez elles. Le raffinement des corps, apparaît comme un essentiel. Les décors sont impressionnants.
Tout ce qu’il faut pour se voir flatter l’œil.
Reine d’Égypte : on continue
Bon, concluons sur le dernier petit bijou ki-Oon.
Cest une lecture très plaisante qui tient ses promesses. Les deux personnages principaux ne livrent pas trop, juste ce qu’il faut pour nous donner envie de voir s’ils seront écrits avec finesse par la suite, nous réservant de beaux retournements de situation.
Et si on donne une note?
17/20
Série: Reine d’Égypte
Tome: 1
Autrice: Chie Inudoh
Editeur VO : Kadokawa corporation enterbrain
Editeur vf : Ki-Oon
date de publication Vf: Mars 2017
Je ne sais pas ce qui m’attire le plus dans ce manga, les dessins ou le résumé ^^ Je pense que je vais me laisser tenter prochainement, parce que ça fait un moment que je vois passer de bonnes critiques sur ce manga !
Victoire