Un duo d’artistes exceptionnel, une série enthousiasmante qui fait flotter un vent de fraîcheur sur le mythe arthurien, Aliénor Mandragore, de Séverine Gauthier et Thomas Labourot chez Rue de Sèvres est une des séries jeunesses à suivre du moment. Le troisième tome vient de sortir et confirme toute les qualités de la série.
Aliénor Mandragore tome 3: la force de l’amour paternel
L’Ankou est profondément en colère. Par deux fois Merlin est revenu à la vie, Alors qu’il aurait dû rejoindre le royaume des morts à son premier décès. Puisqu’il ne parvient pas à prendre le druide, l’Ankou décide de s’en prendre à sa fille, Aliénor qu’il entraîne avec lui au cœur des monts d’Arrée, au puit des âmes : le youndig.
Merlin passe à l’action
Paradoxalement, ce troisième tome voit l’héroïne de la série passer un peu plus au second plan. Là où dans le tome 2, elle était actrice de la mort du dragon, par exemple, elle subit beaucoup plus dans ces pages là.
Mais c’est assez logique, car cet épisode va venir explorer les conséquences des actes de Merlin. Séverine Gauthier vient rappeler que le magicien n’est pas juste un vieil incapable. Il a été capable de rejoindre l’île d’Avalon que seuls les morts peuvent atteindre normalement. Sa magie est puissante et elle intéresse de nombreuses personnes.
Aliénor doit donc gérer cet « héritage » paternel. Qui semble avoir impacté sa propre nature. Aliénor découvre qu’en tant que fille de Merlin, elle est capable de réaliser des actes qu’elle ne soupçonnait pas. Il va lui falloir, à travers tout ça, découvrir qui elle est et ce qu’elle veut pour elle. Une belle histoire d’enfant qui grandit.
Thomas Labourot voit son dessin se complexifier
J’aime beaucoup le travail de Thomas Labourot, depuis son album Garance (déjà avec Gauthier au scénario).
Mais il me semble que son dessin évolue avec le temps, grâce à Aliénor Mandragore. Je trouve que son trait se complexifie, qu’il gagne en densité, quand par le passé l’artiste semblait plus chercher l’épure du trait. On y gagne des planches richement dotées, des cases beaucoup plus profonde et intense. Il semble se diriger vers un plus grand clacissisme graphique. Comme s’il allait vers les grandes séries tout public des années 70. Osons le citer, il semble se diriger vers une forme « d’uderzoisme ». Et c’est un compliment à mes yeux.
Il mature, Thomas Labourot. Et gagne en profondeur au fil des albums.
Aliénor Mandragore : série tout public
Il faut le dire. Même si Aliénor Mandragore est vendue comme « jeunesse » elle possède une réelle profondeur scénaristique autant que graphique, qui réjouira autant les adultes que les enfants. D’ailleurs, mon fils vient de voir le livre traîner sur le canapé. Je sais déjà quelle série on va lire en famille le soir avant le coucher,
ET SI ON DONNE UNE NOTE?
17.75/20
Série : Aliénor Mandragore
Tome: 3
Titre: Les portes d’Avalon
Scénariste: Séverine Gauthier
Dessinateur: Thomas Labourot
Editeur: Rue de Sèvres
Date de publication : Juin 2017
J’avais beaucoup aimé le premier tome mais n’ai pas encore mis la main sur le deuxième. Je trouve aussi que cette BD peut plaire aux adultes et à un public plus jeune.
Et j’ajouterai qu’elle plaira aux garçons comme aux filles ^^
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