Alors que vient de se terminer la dernière saison de Hero Corp, sur France 4, Simon Astier, son créateur, propose un nouveau recueil d’histoires courtes destinées à compléter les aventures télévisuelles. Gros plan sur trois personnages, Doug, McCormak et Claudine.
Hero Corp tome 3:la méchante, le sérum et le salop
Claudine, la soeur de John, est une super-vilaine qui ne craint pas de s’assumer comme telle. Mais pas facile de vivre dans la légende d’un frère qu’elle ne connait pas et qui lui, pourra détruire le monde.
Doug, lui, a découvert son pouvoir détecteur de vérité dans des conséquences déplaisantes. Allez défendre la fille d’un mafieux quand vous ne parvenez plus à cacher les mensonges….
Neil McCormack, un des précédents leaders de Hero Corp, est en fait un vieux de la vieille. Cela fait des siècles qu’il intervient secrètement dans le monde. Pourquoi? Comment? Maisoùestdoncornicar? La réponse dans ces pages.
Explorer le background des personnages
Après Captain Sport Extreme, Jean-Micheng ou Acid-Man dans le tome 2, Simon Astier offre du temps de jeu à trois nouveaux personnages.
L’ambigüe Claudine ouvre le bal. Ambigüe, au sens où on sent bien que sa volonté de faire le mal tient plus à son éducation qu’à sa véritable nature. Le personnage n’est pas ici aussi hilarant que dans la série, Jennie-Anne Walker, l’actrice qui l’interprète, apportant visiblement beaucoup à l’écriture du scénariste. Le côté tragique du personnage est en tous cas mis en avant dans ces pages. Nuançant encore plus son image de super-vilaine.
L’histoire de Doug est à mon sens la moins réussie. En fait, au vu de ses pouvoirs et de son statut, on ne comprend pas vraiment, en lisant cet épisode, pourquoi il est envoyé au village, juste avant la saison 1 de la série. Il n’est pas vraiment un super-héros, je trouve dommage que Simon Astier ait oublié un peu cette dimension.
Ma préférence va évidemment à l’histoire de Neil McCormack. Là, on « entend » Lionel Astier, l’acteur, de bout en bout. C’est dire si le fils écrit bien pour le père… J’aurai aimé savoir qui est le vieux bonhomme qui suit le personnage de bout en bout, c’est dommage que cela ne soit pas dit. Mais McCormack reste un personnage charismatique. Entre salop et sauveur du monde, on hésite toujours. Il est bon que le scénariste ait réussi à lui écrire des origines à la hauteur.
Une plus grande cohérence graphique
Quand le tome 2 de la série avait fait appel à plusieurs artistes expérimentés, celui-ci confie ses trois histoires à une même dessinatrice, Francesca Follini. On sent une progression au fil des trois épisodes, celui sur McCormack étant indéniablement le plus abouti. C’est dommage que l’éditeur, Soleil, n’ait pas réussi à conserver l’équipe précédente, mais au moins on a une véritable cohérence au sein de l’album. C’est déjà ça.
Pinage ou pas pinage?
Soyons honnête, pas pinage.
Je ressors globalement plutôt déçu de cet album. Seul mon côté fanboy de Hero Corp me fait lui trouver de l’intérêt.
On sens des faiblesses d’écriture, de la rapidité. Simon Astier aura eu du mal à terminer sa série, quel que soit le support.
Mais les fans retrouveront leurs personnages fétiches, c’est déjà ça de réussi.
ET SI ON DONNE UNE NOTE?
15/20
Série: Hero Corp
Tome: 3
Titre: Chroniques, partie II
Scénariste: Simon Astier
Dessinatrice: Francesca Follini
Coloristes: Digikore Studios
Editeur: Soleil
Date de publication: Juin 2017