En 2016, L’adoption tome 1 fût à la fois un de mes coups de coeur et un de mes grands regrets. J’avais adoré la façon dont il se terminait, un peu amer, nous prenant complètement par surprise. Mais je pensais que c’était un one-shot, alors je fus un peu déçu de savoir qu’il s’agissait en fait d’un diptyque.
Mais une année après, je suis présent pour savoir ce que Zidrou et Arnaud Monin nous réservaient pour cette seconde partie.
Attendez-vous à une sacrée mise en perspective.
L’adoption tome 2: le diptyque qui ne dit pas son nom
Qinaya est repartie. Ses parents adoptifs ont été incarcérés pour enlèvement d’enfant. Le fils de Gabriel a pris toute la responsabilité de leur geste et croupit désormais en prison. Après dix-huit mois de recherche, le « grand-père » qui ne l’est plus a fini par retrouver la petite fille au Pérou, auprès de sa famille. Il se rend donc là-bas avec l’espoir de reconstruire quelque chose qu’il a perdu. Mais rien ne va se passer comme prévu durant ce voyage.
C’est l’histoire d’un grand-père ou d’une petite-fille?
Je vais regretter de ne pas avoir à interviewer Zidrou sur ce diptyque, parce que j’aimerai vraiment comprendre ce qui a guidé le choix du découpage de l’album et de son nom.
L’adoption, ce n’est en fait pas le centre de l’histoire, qui est plutôt celle d’un vieux bonhomme qui, se découvrant grand-père juste l’espace de quelques mois, se retrouve en père de son fils. Est-ce que c’est l’idée que ce moment-clé pour le personnage de Gabriel méritait toute notre attention, qui a fait qu’on dénomme la série ainsi? C’est en tous cas tout à fait déstabilisant de voir l’adoption en second plan de ce deuxième tome. Ca nous dit des choses du réel centre d’intérêt global de ce scénario.
L’adoption tome 2: un père en quête de son fils
Donc c’est bien de Gabriel dont il est question sur ce second album et sur cette histoire.
Trop occupé à se réfugier derrière l’idée de retrouver sa petite-fille perdue, il en délaisse ce fils condamné pour enlèvement d’enfant. Un fils qui fait désordre et dont le désir d’enfant irrépressible semble impossible à comprendre pour le vieil homme.
Et c’est donc depuis le Pérou, au fil de pérégrinations et de rencontres, qu’il va évoluer peu à peu.
Entendez-bien. Même si ce tome 2 est tout à fait inattendu par rapport à son prédécesseur, on passe un excellent moment de lecture. Gabriel est un personnage extrêmement touchant et son évolution sonne parfaitement juste.
Arnaud Monin, en toute délicatesse
A l’image du tome 1, cet album se caractérise aussi par le talent de son dessinateur, Arnaud Monin, qui se met en couleur lui-même. Son trait est extrêmement délicat, soutenu par une couleur lumineuse et toute en sensibilité, ce qui transmet parfaitement les émotions du scénario. On respire au rythme de Gabriel au fil des pages, et c’est largement grâce au travail d’Arnaud Monin.
L’adoption: un beau diptyque
Je maintiens, nous avons là une belle histoire, très bien dessinée, ce qui fait autant de raisons de craquer soit pour le tome 2, soit pour l’intégrale qui viendra. Oui, on est surpris, après la fin très marquante du tome 1.
Mais doit-on se plaindre qu’une histoire puisse nous surprendre?
ET SI ON DONNE UNE NOTE?
18.5/20
Série: L’adoption
Tome: 2
Titre: La Garua
Scénariste: Zidrou
Dessinateur: Arnaud Monin
Editeur: Grand Angle
Date de parution: Mai 2017
J’ai hâte de le lire
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