Série: Le caravage
Tome: 1
Titre: La palette et l’épée
Auteur: Milo Manara
Coloristes: Simona et Milo Manara
Editeur: Glénat
Date de publication: Avril 2015
Au détour d’une vidéo consacré au dernier festival d’Angoulême, j’ai eu envie de revenir vers un auteur qui a été mis à l’honneur en cette édition 2016 et que je délaisse trop souvent, Milo Manara. En dehors d’une chronique consacré au classique Parfum de l’invisible, point d’album de l’auteur italien en ces lieux. Alors j’ai eu envie de tester son dernier album, et j’ai fort bien fait.
1592, le jeune peinte Michelangelo Merisi arrive à Rome avec l’espoir de vivre de son travail. L’artiste est talentueux, le doute n’est pas permis. Il entre rapidement au service d’un peintre plus prestigieux que lui, le Cavalier d’Arpin. Mais Merisi, bientôt surnommé Caravage, a une forte conscience de son art, et il n’entend guère laisser d’autres lui dicter ses gestes. Une force de caractère qui va l’amener à entrer en conflit avec un certain Ranuccio, maquereau de son état.
UNE BIOGRAPHIE ENLEVEE
Ne vous fiez pas à la couverture, et à la posture du personnage féminin qui pourrait semer le doute dans votre esprit. Le caravage est bel et bien une biographie, et non une version érotique librement interprétée. Caravage est un homme tellement empli par son art, que le désir terrestre en devient finalement assez secondaire, ce qui fait que si des corps dénudés apparaissent, c’est très peu dans une volonté de montrer « du cul » de la part de Manara. On reste dans un regard crédible et recherché. J’aime beaucoup ce personnage que nous donne à voir le bédéiste. J’aime le voir se perdre dans sa création, se perdre dans le monde politique et criminel qui gravite autour des peintres à cette époque. L’homme est entier, fougueux, revanchard. Haut en couleur donc.
Evidemment, point d’intrigue à proprement parler dans cet album. Manara laisse couler la vie de l’artiste. Mais elle est tellement épique (j’avais eu l’occasion d’en entendre un large portrait dans une émission de radio), qu’un scénariste n’a qu’à respecter le matériel de base pour produire une histoire qu’on a tout de même envie de suivre.
UNE HAUTE QUALITE DE DESSIN
Pour mettre en scène un grand peintre, il fallait que le dessin et la couleur assurent de leur côté. Et de ce point de vue, on peut dire que Manara nous offre toute sa maîtrise, toute la souplesse de son trait, toute la force de ses lumières… Les décors sont autant travaillés que les personnages, ce qui fait que chaque planche est une œuvre que l’on prend le temps d’admirer.
Et puis le travail du peintre se coule avec tellement d’évidence dans le travail du bédéiste italien, que j’ai moi-même eu envie d’aller voir certains tableaux sur internet ensuite, notamment La mort de la vierge, extrêmement touchante dans l’album.
Du Milo Manara soft sur le sexe, mais passionnant à lire, je ne manquerai pas de me tourner vers le tome 2 lorsque Glénat le sortira. une belle biographie qui rend honneur au maître peintre Caravage.
ET SI ON DONNE UNE NOTE?
17/20
ENNA
UN AMOUR DE BD
DELIVER DES LIVRES
U LOST CONTROL
LA RONDE DES POST-ITS
NOUKETTE
SAB’S PLEASURES
PROMENADES ET MEDITATIONS
L’histoire m’intéresse mais un peu moins les dessins.
Chez moi aujourd’hui : http://promenadesetmeditations.blogspot.fr/2016/05/paul-la-campagne-de-michel-rabagliati.html
Très intéressant ça, je note et vais essayer de lire ça! Bonne journée!
Merci Yaneck,
Vraiment, je n’ai pas accroché à cette bio’, version sexy soft. Impossible de dire pourquoi, malgré la qualité du dessin…
J’aime beaucoup le travail de Manara, possible que je tente l’aventure…!
Tout pour me plaire et une bonne occasion de redécouvrir Manara!
Tu verras, c’est une bonne entrée
Sexy soft… ouais, vachement moins que la moyenne du taff de Manara quand même, je trouve…