Série: Scalped
Tome: 7
Titre: Rez Blues
Scénariste: Jason Aaron
Dessinateurs: R.M. Guéra, Danijel Zezelj, Davide Furno
Coloristes: Giulia Brusco, Trish Mulvihill
Editeur VO: DC Comics
Label VO: Vertigo
Editeur VF: Urban Comics
Date de publication VF: Février 2013
Si si, je lis toujours Scalped. Mais vous savez, c’est une série avec laquelle je prends mon temps. Je n’ai pas envie de la « binge-watcher ». Une série pareil, ça se savoure, au risque de s’écoeurer. Ah oui, parce qu’après 7 tomes, y’a toujours aussi peu d’espoir. C’est Scalped. C’est violent, déprimant, mais addictif.
Dashiell Bad Horse va recevoir de la visite. Pas sûr qu’il ait tellement envie de voir son visiteur, mais il ne va guère avoir le choix. Et puis, il a pas mal d’autres choses à gérer. Sa dépendance à la drogue, le fait qu’il ait tué des agents du FBI avec lequel il collabore pourtant, la disparition de Carol, la fille de Red Crow… Dash joue sur le fil du rasoir, et il a de plus en plus de mal à le supporter.
UNE VAGUE LUEUR D’ESPOIR?
Je le n’ai pas dit dans la présentation, mais deux épisodes hors contexte introduisent l’histoire. Le premier donne à voir la réserve et ses habitants, le second met l’accent sur Shunka, l’homme de main de Red Crow. Le premier m’a peu marqué, l’autre est nettement plus bourrin, d’autant qu’il vient mettre en image la question de l’homosexualité chez les indiens d’Amérique. Violent mais vraiment intéressant.
Ensuite, les épisodes réellement consacrés à Dashiell m’ont vraiment beaucoup plus. On a le sentiment que les personnages sont à un tournant. Carol prend réellement de l’ampleur, et même Dashiell semble différent, quand l’album se termine. Le dernier épisode voit d’ailleurs un épisode réellement poignant. Les deux personnages se rencontrent, échangent quelques mots, et Aaron écrit leurs pensées. Ce qu’ils n’osent pas se dire. Les deux personnages sont en fait extrêmement proches, mais leur caractère les empêche de se retrouver. Et on ressent leurs émotions parfaitement. C’est magnifiquement écrit.
Et pourtant, là encore, ce pourrait être un moment positif pour les personnages, un moyen de se sortir d’une relation toxique, d’un passé pesant. Et ce serait bien une des rares opportunités d’espoir dans la série.
Quel plaisir de lire cette série, avec une tonalité si différente… On sent Jason Aaron faire évoluer subtilement ses personnages, tout en conservant l’ambiance qui rend cette série si intéressante.
ET SI ON DONNE UNE NOTE?
18/20