Série: Walking Dead
Tome: 25
Titre: Sang pour sang
Scénariste: Robert Kirkman
Dessinateur: Charlie Adlard, Stefano Gaudiano
Trames et niveaux de gris: Cliff Rathburns
Editeur VO: Image Comics
Editeur VF: Delcourt
Date de publication: Mars 2016
Vous savez que je ne me suis toujours pas mis à la série télé Walking Dead? J’avoue bien volontiers que je suis froussard. Alors les morts vivants sur grand écran, j’évite. Je préfère les lire en bd, grâce à la distance qui se crée dans l’acte de lecture. Quand on n’est pas assailli par une image, par un son. Faudrait vraiment que je me lance… Surmonter mes peurs… y arriverais-je d’ici le prochain tome de la série comics?
Les chuchoteurs, ces humains qui portent des peaux de zombies, ont tué plusieurs membres des trois communautés, et ont planté leurs têtes sur des piques afin de symboliser la frontière entre les territoires. Cet acte gratuit et violent bouleverse tout le monde, et l’envie de passer immédiatement à l’attaque est immense, surtout chez ceux qui viennent de perdre un proche. Rick Grimes pense lui que c’est une erreur, et qu’il faut temporiser. Mais le temps risque plus de détruire les communautés, ce qui a été construit. Le recours de Rick? L’immonde Negan, au fond de sa cellule.
DE LA VIOLENCE ET DES ETATS
Cet arc est décidément très bon, de la part de Robert Kirkman. Il nous offre, par l’entremise de Negan, une réflexion très intéressante sur la nature des Etats et sur le pouvoir. Sur la façon dont les hommes peuvent manipuler les foules pour conserver leur pouvoir. Il se passe pas mal de choses, dans ces épisodes, mais c’est cet aspect que je retiens en premier. Parce qu’on sent par ailleurs que Negan tente de manipuler Rick, et qu’il semble y parvenir. C’est très inquiétant. Negan est indéniablement un des meilleurs personnages créés récemment par le scénariste.
Mais dans la lignée de ces discussions, j’ai beaucoup aimé les tensions qui se développent dans la communauté. Comment Rick doit protéger la fille de la meneuse des chuchoteuses, comment cela dit des choses sur la violence des gens, prêts à toutes les bassesses pour vaincre leur ennemi. Une vrai question de civilisation.
Et dans tout ce merdier, Kirkman tisse l’histoire de Carl, seule petite note positive, dans son histoire d’amour naissante avec Lydia. Ca fait du bien, et en même temps, ça montre bien ce qui est en jeu dans cette histoire. Comment les « adultes » sont en train de risquer de détruire le monde qui permet à ces deux là de s’aimer un peu sereinement.
VINGT-CINQ REFLEXIONS SUR LE DESSIN
Oui, bon, au bout du 25e tome, comment voulez-vous que je trouve quoi que ce soit de novateur à dire sur le travail d’Adlard et Gaudiano?
C’est puissant, c’est bien travaillé, complètement immersif… Ca se lit vraiment facilement, mais le dessin n’est jamais simpliste. Bref, si vous découvrez Walking Dead avec cet album, je pense que vous n’aurez aucun mal à vous glisser dans le dessin.
Loué soit Robert Kirkman, scénariste talentueux qui nous montre qu’après près de 120 épisodes, il a encore des choses à nous dire à travers son univers dévasté.
ET SI ON DONNE UNE NOTE?
18.5/20
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