La Malbête tome 2- Barthélemy de Beauterne, Aurélien Ducoudray, Hamo, Bamboo

La Malbête tome 2

Série: La Malbête
Tome: 2
Titre: Barthélemy de Beauterne
Scénariste: Aurélien Ducoudray
Dessinateur: Hamo
Editeur: Bamboo
Collection: Grand Angle
Date de publication: 30 Mars 2016

Religion, filiation, politique, Aurélien Ducoudray a tenté, à travers une image d’épinal, la bête du Gévaudan, de livrer un scénario complexe et riche? Pas sûr qu’il ait bien été compris. Mais je reste là pour essayer de vous décrypter l’ouvrage et vous donner envie de le lire.

Antoine de Beauterne, le porte-arquebusier du roi de France, est donc rentré du Gévaudan avec le cadavre d’une bête étrange. Pour le roi, c’est donc la fin du mythe de la bête du Gévaudan. Mais la réalité est plus compliquée que cela, et les meurtres ne se sont pas arrêtés. La bête est toujours là. Mais il est impossible pour Antoine de se renier et d’y retourner. Alors c’est Barthélémy, son fils adoptif, qui va s’y rendre, pour tenter d’en finir réellement. Pour tenter de comprendre ce qu’est, réellement, cette bête.

LES DESSOUS DES CARTES

Aurélien Ducoudray prend donc parti. Il nous livre son explication, plausible, du mystère de la Bête du Gévaudan. La question n’est pas de savoir si elle est réelle, nous ne sommes pas dans un livre d’Histoire. Par contre, je pense qu’on peut la dire crédible, et ça, c’est vraiment intéressant. Le scénariste se base sur des faits historiques, qu’il interprète et qu’il romance, de sorte à justifier la cabale autour de la Bête. Une justification assez amer, surtout quand elle vient orienter la conclusion de l’histoire. Ducoudray rappelle qu’à cette époque, il y a bien deux justices, une pour les gueux, et une pour les nobles. Barthélemy est un personnage que tout amènerait à devenir un acteur de la Révolution Française, si la série avait du s’étendre. On sent que le scénariste lie les deux évènements, comme d’autres l’ont fait. Une sorte de frémissement, de prémices. Et ça fonctionne bien. Ca fonctionne d’autant mieux que le jeu avec la grande Histoire, se mêle d’enjeux personnels touchants. La relation père/fils entre Antoine et Barthélémy notamment. Avec un vrai questionnement sur les enjeux de la filiation, sur le sens de la famille, qui se pose dans l’opposition avec François, le fils naturel d’Antoine, mais pas spirituel.

UN DESSIN QUI TEMPERE

Sur cette histoire finalement assez sombre, la présence d’Hamo vient apporter une certaine lumière plutôt bienvenue. Je pense que le récit aurait été vraiment difficile à digérer si le dessin était parti dans une direction sombre et réaliste. Avec un trait plus d’inspiration classique franco-belge, pas loin du dessin « gros-nez », Hamo apporte ce pas de retrait qui permet de mieux respirer. Son encrage reste discret et c’est appréciable là aussi. Il ne nous surcharge pas sous le noir. Ce qu’il soutien avec des couleurs, là encore, dans des tonalités assez lumineuse.

 

La Malbête n’est pas la série la plus évidente d’Aurélien Ducoudray. Pourtant, c’est une belle histoire, qui donne à réfléchir. Il est encore temps de lire les deux tomes…

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16.5/20

La Malbête tome 2_ planche

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