Titre: L’homme qui ne disait jamais non
Scénariste: Didier Tronchet
Dessinateur: Olivier Balez
Editeur: Futuropolis
Date de publication: Février 2016
Parfois, je me contente de peu pour sélectionner les nouveautés que je vais lire. Le nom des auteurs, un bref regard sur les planches… C’est ce qui m’est arrivé pour cet album-ci. J’ai décidé de faire confiance à Tronchet et Balez, deux artistes qui m’avaient plutôt séduit jusque là. Alors évidemment, c’est une petite prise de risque, mais la plupart du temps, je ne regrette pas mes choix. Et cet homme qui ne disait jamais non s’est avéré une bonne surprise.
Quand une hôtesse de l’air en train de passer une formation de profiler, rencontre un passager amnésique, celle-ci y voit l’occasion de mener une belle expérience de psychologie pour ses études. Etienne a une vie, un boulot, une femme, une fille, mais il ne se souvient de rien. Qui est-il vraiment? Et pourquoi a-t-il perdu la mémoire? y aurait-il quelque chose dont il voudrait ne pas se souvenir? Violette découvrira-t-elle le passé d’Etienne?
UN BON POLAR PSYCHOLOGIQUE
Je suis impressionné par le travail de Didier Tronchet sur cet album. La structuration de son récit est assez impressionnante, elle vous garantie une première lecture intense et pleine de rebondissements. A vrai dire, quand j’ai relu l’album une seconde fois pour écrire cette chronique, j’ai eu envie de revenir à toute vitesse au moment de la révélation. Sensations différentes.
Mais donc, je vous garantie une lecture passionnante et complètement immersive. On passe son temps à s’interroger sur ce qu’on ferait à la place de cet homme qui découvre sa vie en temps réel, et à prendre les mauvaises décisions. Etienne n’est pas un looser, ce n’est pas à ce point là. Il a de nombreuses réussites. Mais vous verrez pourquoi il n’est peut-être pas si grave qu’il ne se souvienne de rien. Il se voit offrir l’opportunité d’être un autre homme que ce gars qui ne disait jamais non, comme le titre l’annonce. Un homme qui s’affirme, un humain qui existe pour lui, et non plus pour les autres. Rajoutez à toutes ces réflexions, une bonne petite suspicion de meurtre, histoire d’épicer l’aventure, et vous aurez ainsi un excellent scénario dont je ne peux que vous recommander la lecture.
SIMPLICITE ET EXPRESSIVITE
Le dessin d’Olivier Balez n’est pas le plus impressionnant, pas le plus complexe. Pourtant, je dois dire qu’il me laisse à chaque fois un sentiment extrêmement chaleureux, un sentiment de bien-être. Quand il officie, je me sens bien. Son trait est simple, mais il fait la part belle aux émotions et à leur expression. Ses personnages sont extrêmement attachants. Et c’est juste exactement ce qu’il fallait pour une telle histoire. Un artiste qui nous aide à nous plonger dans l’histoire, à nous y sentir bien, et à entrer en empathie immédiate avec les personnages. Une belle association réussie.
Scénario de qualité, dessin réussi, vous comprendrez aisément que L’homme qui ne disait jamais non fasse partie de mes coups de cœur de ce début d’année. Un album dont on n’attend rien de particuliers, mais qui s’avère extrêmement plaisant. A ne pas rater.
ET SI ON DONNE UNE NOTE?
17.75/20
Je ne suis pas emballé par les dessins, mais si c’est un coup de coeur …
Une très bonne histoire bien construite oui. Et un dessin, qui je pense, ne nuira pas à la lecture
Pingback: Didier Tronchet et Olivier Balez – L’Homme qui ne disait jamais non | Sin City