Série: Démokratia
Tome: 2
Auteur: Motorô Mase
Editeur VO: Shogakukan
Editeur VF: Kazé
Date de publication VF: Juin 2015
Plutôt séduit par le premier tome de la nouvelle série de Motorô Mase, je suis resté attentif en bibliothèque, pour trouver le second volet de cette nouvelle aventure. J’avais très envie de voir si le concept de base allait se maintenir, si l’auteur allait réussir à développer son propos sans le déliter.
Mai, l’androïde contrôlée par la conscience collective du projet Démokratia, a été prise en otage par un jeune homme désireux de réaliser un véritable massacre à grand coup de voiture dans un quartier fréquenté. Certains membres du projet tentent de le raisonner, mais cela suffira-t-il pour lui faire abandonner ses plans mortifères?
DE LA RESPONSABILITE EN DEMOCRATIE
Voilà un tome 2 qui tient les promesses posées par le tome 1, c’est une bonne chose. La première partie vient poser la question de la responsabilité des membres de Démokratia, tout en revenant sur un sujet dont Motorô Mase est assez friand, l’individu ne trouvant pas sa place dans la société japonaise. Ce point là est un peu redondant quand on a lu Ikigami, qui revient souvent sur cette question, mais le traitement qu’il propose est suffisamment intéressant pour que l’on passe outre. Et puis cela pose les bases des premiers conflits moraux de la conscience collective, qui vont s’avérer moteurs pour développer le personnage de Mai ensuite.
Un questionnement qui vient à point pour la seconde partie de ce recueil, dans laquelle l’auteur vient chambouler tous les plans des créateurs de Mai et accorder à l’androïde une plus grande liberté. A noter qu’on ne voit pas tout d’un certain acte, et que l’on pourrait se trouver surpris quand aux conclusions tirées par le personnage de Taku. En tous cas, ça intrigue suffisamment pour que l’on ait envie de lire un troisième tome.
UN DESSINATEUR EXPRESSIF
En prenant le temps de feuilleter une dernière fois ce recueil, je réalise à quel point Mase est pertinent pour mettre en scène les émotions. Et à quel point son histoire lui convient bien, donc. Ses personnages sont extrêmement expressifs, même lorsqu’ils les déshumanise à travers la conscience de Fuyu.
Je croise les doigts encore un peu pour ne pas être déçu par le traitement global, mais Motorô Mase semble avoir mieux construit son intrigue sur cette série que sur Ikigami. Je devrais donc pouvoir prendre plaisir à cette lecture sans retenue. Voyons donc le tome 3.
ET SI ON DONNE UNE NOTE?
17/20