Série: Bouncer
Tome: 9
Titre: And Back
Scénariste: Alejandro Jodorowsky
Dessinateur: François Boucq
Coloristes: Alexandre et François Boucq
Editeur: Glénat
Date de publication: Novembre 2013
Deuxième tome de la série Bouncer depuis la reprise par l’éditeur Glénat, et donc fin du diptyque. J’ai eu du mal à mettre la main sur cet album en bibliothèque, soit que j’oubliais de le chercher, soit qu’il était systématiquement sorti. Mais nous y voilà, et j’en suis ravi, parce que cette série, au neuvième tome, vaut toujours le coup.
Bouncer est donc prisonnier dans le pénitencier isolé devenu paradis des truands. Le Marshall est en danger, entre Ugly John le mystérieux chef masqué, son épouse esseulée, ou leur fils pervers. Et tout le reste des pires crapules du coin. Mais Bouncer a bien l’intention de remplir les promesses qu’il a formulés, et de livrer Pretty John, le fils, à la Justice. Reste à s’évader, puis à survivre au désert mortel qui entoure le pénitencier.
SAUVAGE, LA NATURE…
Séquence assez classique dans les westerns en bande dessinée, la poursuite au coeur du désert et la lutte pour la survie du héros, non pas seulement contre ses ennemis, mais contre la nature elle-même. Mais même si le schéma est déjà vu, Alejandro Jodorowsky arrive vraiment à glisser sa propre particularité, sa touche personnelle, dans cette aventure. Il poursuit sa description d’un monde complètement pourri, et rien ne vient réellement apporter d’espoir ou positif en dehors du héros. Le trio père/mère/ fils est juste nauséabond, et se voit attribuer une fin parfaitement à la hauteur. Dans la folie et la perversion. Reste Bouncer, seul modèle de vertu, lui le gars diminué, lui le héros abîmé. Et pourtant, il le tient bien ce rôle, et on y croit toujours autant. C’est lui le gars bien de l’histoire… On ne pouvait qu’avoir de grosses crapules en face… La course poursuite dans le désert est très bien menée, et s’appuie avec justesse sur des personnages secondaires qui connaissent leur affaire. Ce qui est bien plus crédible que la plupart des situations où sans guide les personnages s’en sortent quand même. On parle réellement de survie, là, jusque dans les détails les plus morbides.
LE BOUCQ QUE J’AIME
Il n’y a pas à dire, je suis ravi de lire du Boucq, notamment sur Bouncer. Il a vraiment posé sa marque, en termes de western, aux côtés des plus grands. Son style noirci pour l’occasion, propose réellement de la matière de la densité, à son histoire. C’est très sombre, mais c’est juste la tonalité nécessaire pour le propos du scénariste. C’est une des facette de Boucq que j’aime le plus, je dois dire.
Bon, j’espère bien qu’on aura droit à un nouveau diptyque, parce que celui-ci était très réussi, très intense. J’aurai plaisir à retrouver le Bouncer pour de nouvelles aventures. Un héros pareil, on ne peut que s’y attacher.*
ET SI ON DONNE UNE NOTE?
17/20