Série: Fables
Tome: 12
Titre: Le bon Prince
Scénariste: Bill Willingham
Dessinateurs: Mark Buckingham, Aaron Alexovitch
Encreurs: Steve Leialoha, Andrew Pepoy
Coloriste: Lee Loughridge
Editeur VO: DC Comics
Collection VO: Vertigo
Editeur VF: Panini Comics/ Urban Comics
Première publication VF: Mars 2011
Fables, c’est la série comics qui fait beaucoup de bruit, mais qui me laisse un peu sceptique. Ou disons surtout que je retiens le bruit négatif et beaucoup moins le positif. Du moins sur les précédents recueils de la série. Et j’avais un accueil plus froid, sur le tome onze… Qu’est-ce que ça donne, ce tome douze?
Le gouvernement des Fables le sait désormais, l’Adversaire prépare une guerre totale à la communauté de Fableville. Le Maire Prince Charmant, stratège autant que séducteur, lance donc les préparatifs qui permettront à la cité de résister face à l’agresseur, voir même mieux. Et pendant ce temps, Gobe-Mouche sort de son apathie pour prendre une nouvelle voie. Qui le ramène à ce qu’il était à l’origine, le Prince Ambrose. Quel sera son influence dans le conflit à venir?
Bon, je me suis moins ennuyé que sur l’album précédent, c’est indéniable. Il faut dire que les préparatifs de la guerre sont assez passionnants à suivre, tant Prince Charmant fait preuve d’intelligence et de sournoiserie. Pour l’instant, les Fables semblent bien partis pour contrecarrer les plans de l’Adversaire. J’imagine que ça ne durera pas, mais pour l’instant, il y a un côté jouissif à les voir monter leurs plans et y donner corps. Un peu comme dans un épisode de l’agence tout risque où le meilleur moment est là aussi, dans les préparatifs de la bagarre, sur fond de musique péchue. A défaut de musique, on a le rythme des cases qui colle assez bien à cette vision des choses. Je suis moins emballé par le fil narratif autour d’Ambrose. Mais il faut dire qu’il est tellement « chrétien » que ça me lasse profondément. C’est vraiment une intrigue pour américain qui fantasme et idéalise la chevalerie et cette époque. C’est assez pompeux. Mais bon, il faut reconnaître que ça nous rappelle aussi que Gobe-mouche était un Prince à l’origine, celui qu’un baiser devait refaire humain. Ca a le mérite aussi de mettre en lumière le chevalier parjure, pendu depuis des dizaines d’épisodes dans le bureau du maire de Fableville. Enfin, un dernier épisode transition met en scène la révélation faite aux louveteaux de l’existence de leur frère invisible.
Côté dessins, Mark Buckingham reste toujours d’une solidité sans faille. Aaron Alexovitch, qui réalise le dernier épisode sur les louveteaux, adopte un style assez enfantin qui convient assez bien aux personnages principaux de l’intrigue. Faire appel à lui s’avère une bonne idée.
Oui, bon, je vais continuer un peu encore… C’est pas le pieds absolu, mais cette série vient flatter mes bas instincts agressifs. Alors je vais la laisser faire encore un peu jusqu’à ce que mon cerveau dise stop.