Série: Oumpah-pah le peau-rouge
Tome: 1
Scénariste: René Goscinny
Dessinateur: Albert Uderzo
Editeur: Les Editions Albert-René
Date de publication: 1995
Une bd classique, ce n’est pas forcément un grand succès de vente. Ca peut être aussi une bd qui a une histoire, de l’ancienneté et tant qu’à faire, des géniteurs connus. C’est tout ça Oumpah-Pah, le titre le moins connu du duo Goscinny Uderzo. Je vous fait découvrir?
Les Amériques viennent d’êtres découvertes et de fiers galions traversent désormais les océans en vue de sa conquête. A bord de l’un d’eux, le jeune chevalier Hubert de la Pâte Feuilletée, noble français plein de fougue et de courage, ce qui est moins le cas de l’équipage et du commandant qui l’accompagnent. Lorsqu’ils abordent les nouvelles terres, ils sont immédiatement attaqués par une tribu d’indiens. Hubert décide de partir en éclaireur et se fait enlever par le guerrier le plus brave de la tribu, Oumpah-Pah.
Cet album est introduit par une description complète de la naissance d’Oumpah-Pah. Un complément vraiment très appréciable, qui nous apprend que le projet initial était très différent de ce qu’il a fini par être. Goscinny et Uderzo voulaient « écrire » sur la confrontation entre les indiens et le monde moderne. Rien à voir, en dehors de l’envie de faire rire avec les natifs américains. Le projet plusieurs fois rejeté, à évolué vers la forme qu’on lui connaît désormais. Et en effet, ça fonctionne. On retrouve tout le dynamisme qu’on aime quand le duo met en scène Astérix et Obélix. C’est drôle, c’est léger, c’est percutant. Et ces pages datent de 1958, sans qu’on ne ressente un quelconque dépassement. Je découvre cette histoire pour la première fois, et j’ai ri, j’ai souri, j’ai pris plaisir à suivre le duo improbable de l’indien et du chevalier (on ne dit rien quant au fait qu’ils parlent la même langue hein? C’est l’Histoire à la Goscinny, celle qui est là pour aider à faire rire).
Pour le dessin, si l’on n’est pas encore au trait le plus puissant d’Uderzo, l’artiste est quand même dans une de ses déjà bonnes époques. ce rythme que l’on aime chez Astérix, c’est aussi son dessin qui en est la cause, et c’est encore le cas dans ces pages d’Oumpah-Pah. Il y a une sympathie incroyable qui se dégage des personnages, même des « méchants » de l’histoire, c’est dire. On prend fait et cause, on se régale.
Pour le dire autrement, je n’aurai aucun soucis à faire lire Oumpah-Pah à mon enfant. L’album reste accessible, pertinent, avec un dessin dont on devient vite amoureux. Vraiment aucune raison de priver les jeunes générations de ces pages, Uderzo a été fort inspiré d’en proposer la réédition.
Uderzo et Goscinny ont arrêté cette série suite au succès d’Astérix. C’est dommage car c’était très réussi. Uderzo a d’ailleurs toujours regretté avoir du y mettre fin.
Dans le genre moins connu, tu as aussi Jehan Pistolet. Sympathique chronique, tu me donnerais envie de la relire !
J’adore Oumpah-Pah, moi aussi!! D’autant plus que ça se passe presque chez-nous!! ;^)