Série: Lone Wolf and Cub
Tome: 2
Titre: Fleur d’hiver
Scénariste: Kazuo Koike
Dessinateur: Goseki Kojima
Editeur VO: Koike Shoin Publishing Co., Ltd.
Editeur VF: Panini Manga
Date de publication VO: 1995
Date de publication VF: Novembre 2003
Lone Wolf and Cub, une série mythique du manga, est présente sur ce blog depuis un petit moment par l’entremise de Snoopy qui vous en avait présenté le premier tome. De fait, je n’avais pas pris la peine de le lire, puisqu’il était déjà chroniqué. Sauf que récemment, j’ai décidé de m’y mettre aussi, et que le premier tome m’a plu. Histoire de ne pas être redondant, je l’ai ramené en bibliothèque, mais j’ai vu là une bonne occasion de chroniquer le tome 2. Et peut-être même de continuer la série, qui sait…
Lone Wolf, l’assassin ronin, continue d’arpenter les routes du Japon avec son petit garçon, à la recherche de nouveaux contrats. Mais sa réputation est telle qu’on lui confie des missions de plus en plus compliquées, de plus en plus difficiles à mener. Ses pas vont le mener de prison en bordel, de cavernes isolées en temples bénis. Tout cela, en essayant de demeurer sur sa voie, sans faillir.
Les mangas Lone wolf and Cub ne sont pas aisés à résumer, puisque le concept global reste pour l’instant primordial, et que ce sont en fait les missions qui procurent la nouveauté. Cela pourrait être faiblard, je le reconnais, mais pourtant Kazuo Koike, le grand maître du manga, parvient à se renouveler constamment. Par les situations, par leur traitement, et par les petites touches d’évolution qu’il offre à son duo de personnages.
Côté situation, on notera la volonté de placer Lone Wolf en tant qu’assassin et non pas en tant que justicier. Oui, le personnage est très puissant, c’est un combattant qui triomphe de toutes les difficultés. Mais il ne défend pas que des causes justes. Parfois, il se voit obligé de tuer des hommes de bien. J’ai vraiment aimé cet éclairage différent. Dans le traitement, j’ai aussi aimé que le scénariste change les points de vue. Il y a une histoire vue par Daigoro, le petit garçon. Une histoire dans laquelle la réputation du ronin a plus d’importance que ses actes. J’ai aussi aimé l’histoire qui se focalise sur la résolution de l’intrigue, un peu à la Colombo, pourrait-on dire. Et pour les évolutions, on appréciera de voir grandir Daigoro, de l’entendre parler un peu, et on s’interrogera sur l’avenir philosophique du ronin après un de ses meurtres. Toutes ces variations rendent ce tome absolument entraînant et passionnant.
Et pour parler dessin, Goseki Kojima est vraiment impressionnant. Rien ne semble lui échapper. Ni les scènes de combat, tout en virtuosité et en lisibilité, ni les personnages, expressifs, ni les décors, majestueux de simplicité et de puissance. Un maître, assurément.
Hé bien voilà, je suis conquis. Et je vais tâcher de vous proposer les tomes suivants de la série, ça vous changera des histoires d’alpinisme. J’espère que le scénariste parviendra à tenir le très haut niveau qu’il propose pour l’instant. Quel régal ce serait…
Une excellente série adaptée aussi au cinéma? Baby Cart. Une série de films sanglants mais dont la narration est parfaitement maîtrisée.
Rah, tu me donnes envie de voir ces films…
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