Série: Terra Formars
Tome: 1
Scénariste: Yu Sasuga
Dessinateur: Ken-Ichi Tachibana
Editeur VO: Shueisha Inc.
Editeur VF: Kazé Manga
Date de publication VF: Février 2013
Afin d’alimenter cette section Dimanche Manga, j’essaye de tester de nouvelles séries, quand je me rends en bibliothèque. Pas facile de s’y retrouver, j’ai toujours l’impression de ne pas être le bon public quand je suis face aux rayonnages. Sur foi du pitch, j’ai emprunté celui-ci. Mais si je vous le chronique aujourd’hui, c’est parce que je ne suis pas totalement convaincu.
An 2599. Voilà 500 ans qu’a commencé la terraformation de Mars. La Terre est exsangue, trop d’habitants, plus assez de place. Pour créer une atmosphère viable sur Mars, le processus fût long, et il impliqua d’y déposer une première forme de vie susceptible de résister aux conditions extrêmes: le cafard. Maintenant que Mars est devenue vivable, une mission est envoyée pour supprimer tous les nuisibles qui s’y sont développés. Mais la mission va rencontrer quelques difficultés inattendues.
J’hésite beaucoup, encore, une fois ce premier tome lu. Je lui trouve à la fois un certain potentiel, et à la fois un certain inintérêt. Oui, on appelle ça un grand écart, alors je m’explique.
Ce que j’ai beaucoup aimé, c’est qu’il y a un fond géopolitique vraiment intéressant autour de cette mission. Plusieurs intervenants possèdes leurs propres intérêts, et personne ne joue réellement collectif. Ce qui fait que tout part de plus en plus mal, nécessairement. Les évolutions, au fil de ce premier recueil, donnent vraiment envie de poursuivre pour voir ce que peux proposer la suite de l’histoire à ce niveau là. Ce qui est proposé comme conséquence de la terraformation martienne est aussi relativement intéressant, assez surprenant pour qu’on ait envie d’en savoir plus là encore.
Mais quel est donc ce « mais », que je garde en réserve? Ce sont les personnages de premier plan, dont le héros, et les modifications génétiques qu’ils ont subit, qui leur permettent de se transformer en humanoïdo-insectes. Et là, je trouve que ça ne passe pas, qu’on tombe dans un mauvais sentaï qui ne s’assume pas. Chacun à leur tour, les personnages dévoilent leurs pouvoirs, et une masse d’explication nous tombe sur le coin du nez. C’est lourd, ça frise le ridicule. Ca ne fonctionne pas.
Le dessin de Ken-Ichi Tachibana est lui assez classique pour un seinen d’action. C’est un trait qui met beaucoup les corps en lumière, les musculatures. Ca convient bien pour l’histoire développée. C’est simple, efficace, mais ça ne fait pas vraiment dans l’originalité.
J’espère donc vous avoir transmis les clés pour voir si vous avez envie de tenter l’aventure. Moi je pense aller jusqu’au tome 2, pour le fond de l’histoire. Mais il va falloir que ça soit aussi solide pour que j’aille jusqu’au tome 3…