Série: Astérix
Tome: 17
Titre: Le domaine des dieux
Scénariste: René Goscinny
Dessinateur: Albert Uderzo
Editeur: Les éditions Albert-René
Date de publication: Octobre 1971
Bon, je l’avoue, je n’ai pas été efficace, j’aurai du sortir cette chronique au moment de l’arrivée en salle de l’adaptation faite par Alexandre Astier de cet album. Honte sur moi, je n’ai pas eu la réactivité. Et puis, c’est maintenant, que j’ai envie de vous le proposer. N’est-ce pas une bonne raison?
César a un nouveau plan pour se débarrasser du village gaulois qui résiste encore et toujours à l’envahisseur: lui apporter la civilisation. Pour cela, il charge un jeune architecte romain de construire une résidence de standing dans la forêt qui borde le village. Mais il est fort possible que la cohabitation avec les gaulois ne se fasse pas sans mal et sans quelques… castagnages de romains.
Ah, cette bonne vieille opposition entre nature et civilisations… Notez que c’est réellement la façon dont les romains ont su conquérir la Gaule. Les légions y ont bien contribué, mais c’est l’assimilation de la culture gauloise au sein de l’Empire (une spécialité Romaine, à travers toutes ses conquêtes), qui a permis de fédérer un si grand et si disparate ensemble. Ainsi donc, René Goscinny est-il proche de la vérité, même s’il lui tord un brin le cou comme il aime le faire avec tant de talent. Evidemment, ce grand immeuble bâti au coeur de la forêt fait surtout référence à l’urbanisation européenne des années 50/60, ces grands ensembles qui aujourd’hui nous posent tant de difficulté. Ce qui est très drôle aussi, c’est la première critique du capitalisme qui est proposée par Goscinny, quand il transforme tous les villageois en marchands au service des romains. La caricature est vraiment très drôle. Et Goscinny ne tarde pas à montrer la vacuité de tels raisonnements, lorsqu’il fini par rassembler ses gaulois contre les romains. Notons aussi en passant la rébellion des esclaves, qui est vraiment décalée et inattendue, et les glands magiques de Panoramix, forcément cultes.
Pour ce qui est du dessin, Uderzo s’est bien affirmé, on le sent en pleine confiance. Pour le reste, comment ne pas me répéter à son sujet, devant un trait devenu, lui aussi, culte?
Très bel album, plein de sens, de belles blagues. C’est comme ça qu’on aime Astérix, c’est pour ce genre d’albums. Ceux qu’on n’a toujours que du plaisir à relire.
As-tu eu l’occasion de voir l’adaptation réalisée par Alexandre Astier au cinéma ?
Un des très bon Astérix, pas dans le top 5 peut être
Tu as une idée de ton top 5?
Non, toujours pas. Pas le bon timing… Mais je le regarderai sans nul doute en dvd.
Je l’ai trouvée plutôt réussie.
Je relis cet album au moins une fois par an. C’est un de mes préférés de la série. DAns mon top 3 sans problème. 🙂