DMZ tome 4- Tirs amis (Jeudi Comics)

DMZ tome 4

Série : DMZ
Tome : 4
Titre : Tirs amis
Scénariste : Brian Wood
Dessinateurs : Riccardo Burchielli, Nathan Fox, Kristian Donaldson
Coloriste : Jeremy Cox
Editeur VO : DC Comics
Label VO : Vertigo
Editeur VF : Panini Comics
Date de publication VF : Janvier 2009

Continuons de suivre cette série, tranquillement. C’est le bon rythme. Parce qu’à chaque lecture, il faut assimiler des situations difficiles, des réflexions de fond. Ca se digère, une lecture pareil. Et ce quatrième tome plus encore que les autres.

 

Matthy Ross est sorti de la DMZ pour un reportage. Le sujet est brûlant, il pèse tant sur les Etats-Unis que sur la DMZ elle-même. Sont jugés les présumés coupables de la fusillade du jour 204. Une petite unité de soldats américains a tiré sur une foule pacifique au cœur de la DMZ, engendrant une centaine de morts innocents. Les soldats avaient-ils reçu des ordres ? La foule était-elle réellement menaçante ? Matthy craint que le procès militaire ne fasse pas éclater la vérité. Et craint par-dessus tout l’effet du verdict sur la DMZ.

 

Cet album là n’est vraiment pas évident à analyser, car le scénariste écrit sur ce qu’il y a de pire, la bavure de militaires envers des civiles, en période de guerre civile. Pour démêler le vrai du faux, pour identifier un coupable ou un responsable, il n’y a rien de pire. C’est ce que Wood met en scène dans ces pages. Les difficultés pour son journaliste de trouver la vérité, les difficultés pour accepter les parcelles qu’il obtient. Du coup, cette histoire est peut-être très juste, mais elle est incroyablement insatisfaisante. Effet réussi, je pense, de la part du scénariste. On n’est sûr de rien, on ne sait pas trop quoi croire. On ne sait pas si le verdict est objectivement satisfaisant, on ne sait pas si la réaction de la dmz est logique… Sans doute les pires situations de guerre, si tant est qu’il y en ait de vraiment meilleures.

Plusieurs dessinateurs pour accompagner ce récit. Pour toutes les scènes extérieures à la DMZ ou sa proche géographie, notamment. Un choix légitime pour bien identifier des lieux et des périodes différentes. Je me passe de ce genre d’artifices, mais le changement de dessinateur ne nuit pas à la lecture et ne nous fait pas perdre de vue le propos du scénariste. Pas de raisons de se plaindre, donc.

 

Je vais passer rapidement au tome cinq, celui-ci laisse un goût bien trop insatisfaisant en bouche. Et le pire, c’est que c’est sans doute voulu par Brian Wood. C’est vraiment très osé de prendre le pari de laisser son lecteur dans cet état là. Respect, monsieur Wood.

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