Série: Seven Shakespeares
Tome: 1
Auteur: Harold Sakuishi
Editeur VO: Shogakukan Inc.
Editeur VF: Kaze Manga
Date de publication VF: Avril 2012
Je me dois de me diversifier, au niveau du manga, et ce pour deux raisons. D’abord, parce que j’ai sensiblement épuisé les séries que je suis, et je ne peux décemment pas vous proposer toutes les semaines un tome d’Ascension, la dernière série que j’ai en cours (Vinland Saga et Bride Stories je suis à jour). Et ensuite, parce que Snoopy lève un peu le pied, me laissant sans nouveautés à vous faire découvrir. A moi, donc, de me lancer et de tenter de nouvelles séries. Dont celle-ci.
Angleterre Elisabethaine. Une pièce de théâtre est donnée dans la zone libre de la ville. Hamlet, du comédien et écrivain le plus en vue de l’époque, William Shakespeare. Drôle de condition, que celle de saltimbanque. Pourchassés par les autorités de la ville, ils disposent dans le même temps de la confiance de la reine Elisabeth. Pourtant, il semblerait que Shakespeare ne soit pas tout à fait celui qu’il prétend. Que l’homme présent sur scène ne serait pas le dramaturge. Un mystère qui s’enracine dans les premiers quartiers chinois de Londres.
Je suis relativement circonspect en refermant ce premier tome. En effet, Shakespeare n’y tient qu’une toute petite place. Harold Sakuishi ouvre sur le personnage et les questionnements afférents, mais il enchaîne très rapidement sur une histoire qui prend place dans le chinatown londonien. Jusqu’à la dernière page, on éprouve quelques interrogations sur le sens de ces épisodes. Kaze Manga nous offre une image teaser du tome 2 qui nous permet de recoller les morceaux, mais la construction narrative de cette œuvre me laisse dubitatif. Je ne suis pas convaincu de la pertinence de cette articulation. On ne sait pas du tout quelle histoire on lit en refermant ce recueil, c’est problématique. Mais pour autant, je suis allé au bout de ma lecture, et je veux voir ce que l’auteur a prévu dans le tome 2. Peut-être est-ce juste une erreur de démarrage et que la suite sera plus parlante. Tentons notre chance.
Graphiquement, Sakuishi se situe dans une tradition très japonaise, qui consiste à mêler les pages très détaillées, très sérieuses, à des postures et portraits grotesques, ce que l’on appelle le « Super-Deformed ». C’est parfois gênant, pas là. Même si l’épisode de Chinatown est sombre, l’auteur n’abuse pas de ces effets. Pour le reste, c’est un dessin très classique et très accessible à tout lecteur de manga, ou à tout néophyte qui souhaiterait se lancer dans de telles lectures.
Imparfait mais pourtant intrigant, voilà en résumé ce qu’on peut dire de ce premier tome de 7 Shakespeares. Je vais donner une seconde chance à la série. Par contre il faudra que l’auteur s’avère particulièrement convaincant dans sa structure narrative pour que je poursuive ma lecture.