Titre: In God we trust
Auteur: Winshluss
Coloristes: Fred Boniaud, Annomane
Editeur: Les Requins Marteaux
Date de publication: 4e Trimestre 2013
L’album Pinocchio avait tant marqué les esprits (il est présent au top bd des blogueurs depuis des lustres, par exemple), que la sortie d’un nouvel album de Winshluss, son auteur, ne pouvait que susciter l’attente et les meilleurs sentiments. Mais son prix un peu plus élevé que la moyenne (25€) m’avait toujours freiné un peu (oui, j’ai acheté le dernier Larcenet qui coûte plus cher, mais j’avais totale confiance en l’auteur) et il a fallu attendre que mes bibliothèques en fassent l’acquisition pour que je puisse lire le nouvel opus de l’enfant terrible de l’humour bd francophone.
Saint Franky, patron des amateurs de Houblon et de Bande Dessinée, vient vous révéler les dessous de la Bible. La véritable histoire de Dieu et de ses créations, c’est là qu’elle se trouve. Et on ne vous a pas dit la vérité jusque là. Attendez-vous à quelque chose de… bien plus trash que la version officielle.
Je ne suis pas convaincu, autant vous le dire tout de suite. Est-ce que c’est drôle? Oui. est-ce que c’est caustique? Oui. Irrévérencieux? Aussi. Mais pourtant, je ne peux me départir d’un sentiment de déjà lu bien trop important. Je n’ai pas le sentiment que Winshluss apporte grand chose de plus à la critique de la Bible, que ce que n’avait pu le faire Fluide Glacial, entre autre, depuis des années. Avec Pinnochio, il apportait quelque chose de nouveau, un regard vraiment décalé. Là, j’ai envie de dire qu’il a certains gags (comme la dénomination des animaux) qui pourraient presque se retrouver dans la Bible du Chat, écrite par Geluck. Et je ne suis pas certain que Winshluss cherche à se retrouver sur le même créneau que son fort médiatique confrère. Il n’y a qu’une scène qui ait pour moi le potentiel que j’attendais, mais elle vient en dernière page, et même pas dans le corps du récit. Quand Dieu remplace Eve par Dave, un autre homme version moustache et cuir, là, je retrouve le caractère destructeur de l’humour de Winshluss. Jésus en mode terminator, ou Moïse en super-magicien, je ne trouve pas que ça soit si original. L’auteur n’est vraiment pas allé assez loin à mon goût. J’attendais plus de lui.
Pour ce qui est du dessin, par contre, là, il n’y a pas tromperie sur la marchandise. On retrouve totalement le style ravageur et allumé de Winshluss. De belles planches bien sauvages, beaucoup d’effets de style différents. Le dynamisme est toujours là, indéniablement.
Malheureusement déçu, donc, d’un ouvrage qui n’est pas à la hauteur de son prédécesseur. Winshluss avait mis la barre haut avec sa réinterprétation d’un classique du conte pour enfant, mais n’a pas su retrouver cette originalité qui avait fait sa force. Dommage.
LA BLOGOSPHERE EN PARLE
Rhââââââ !!!!
Je sens que tu n’es pas d’accord avec moi ^^
Je l’ai lu depuis pas mal de temps déjà mais je ne trouve ni la motivation ni les mots pour en parler.
Je partage ta frustration d’ailleurs.
Ravi de ne pas être le seul dans ce cas. Est-ce que Pinocchio t’était resté en mémoire toi aussi?
Ah mais carrément, c’est une excellente bande dessinée !
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