Série: Sillage
Tome : 15
Titre : Chasse gardée
Scénariste : Jean-David Morvan
Dessinateur : Philippe Buchet
Editeur : Delcourt
Collection : Néopolis
Date de publication : Septembre 2012
Initialement envisagé pour la semaine à thème Space Opera, cet album a laissé sa place à un ouvrage similaire mais un brin plus décalé, le premier tome des chroniques de Sillage. Mais l’ayant repéré en bibliothèque, j’avais moi l’intention de ne pas le laisser passer. J’ai une certaine sympathie pour la série Sillage, et j’avais déjà bien trop attendu pour rattraper mon retard.
Navïs ne travaille plus pour la Constituante et il n’est pas facile pour elle de ramener tout l’argent nécessaire à couvrir ses dépenses. Mais même si elle a beaucoup de problèmes financiers, hors de question pour elle d’accepter n’importe quel contrat. C’est ce qu’elle a posé à son nouvel employeur, qui lui demandait d’aller vider un astéroïde de ses occupants animaux. Elle n’a accepté qu’à la condition de mettre les animaux à l’abri dans une réserve ailleurs. Et contre un gros chèque. Mais si cette partie de chasse s’annonce d’ors et déjà difficile, ce n’est pas le pire de ce que pourrait vivre Navïs sur cet astéroïde…
Ça faisait un moment que je n’avais pas lu de Sillage, et je dois dire que ce quinzième tome propose une belle ambiance qui m’a donné du plaisir à retrouver l’héroïne et ses fidèles acolytes. Les différents tomes sont souvent inégaux en qualité scénaristique, celui-ci figure plutôt dans le haut du panier. Il repose pour beaucoup sur les qualités et les défauts de Navïs, mais il le fait bien. On la suit dans cette chasse avec plaisir, et les différentes péripéties donnent un bon rythme à l’histoire. De même que les intermèdes destinés à rappeler d’autres intrigues toujours en cours. Ils sont placés de manière à réaliser de bonnes respirations. C’est harmonieux, c’est bien construit. L’humour a toujours une belle place, de même que l’aventure. C’est ce genre d’album qui fait de Sillage une bonne série tout public. Car elle repose sur les émotions de ses personnages, sur leur vécu, ce qui est toujours le mieux en matière de science-fiction.
Du côté du dessin, Philippe Buchet livre toujours une prestation sans faute, égale au talent qu’on lui connaît. Expressif, minutieux, dynamique, son dessin convient à merveille à Navïs est ne s’est jamais avéré une déception au fil des quinze tomes.
Bon, vous l’avez compris, je recommande aux amateurs de la série Sillage cet album-ci. Ce n’est sans doute pas le plus adapté pour commencer la série, vu qu’il y a des intrigues qui filent quand même depuis le quasi-début de l’aventure. Mais pour qui apprécie, ce quinzième tome mérite indéniablement qu’on l’achète et/ ou qu’on le lise.