Série: Billy Bat
Tome: 5
Auteur: Naoki Urasawa
Co-scénariste: Takashi Nagasaki
Editeur VO: Kodansha Ltd.
Editeur VF: Pika Editions
Date de publication VF: Décembre 2012
J’avance un peu plus vite qu’avant, sur la série Billy Bat, mais toujours avec prudence. Pour rappel, je ne comprends pas vraiment où Urasawa et Nagasaki veulent nous emmener, et le tome 4 ne put me satisfaire que parce qu’il faisait la part belle à Lee Harvey Oswald, le soi-disant assassin de Kennedy. Est-ce que ce cinquième tome peut me faire changer d’avis sur la série?
Tony et Diane, le couple mixte rencontré à New York, est en route pour le Texas. Tony a été muté à Dallas, pour y diriger l’entreprise familiale, Golden Cola. Une mise au placard ou une belle opportunité, les avis divergent. Mais un arrêt obligatoire dans une petite ville du sud profond va venir leur créer quelques soucis. La mixité raciale, ce n’est vraiment pas leur tasse de thé, dans le coin. Pendant ce temps, Kevin Yamagata tente de suivre la piste de Lee Harvey Oswald. Les choses se font de plus en plus précises. Il aura une importance fondamentale dans les évènements à venir. La chauve-souris ne laisse que peu de doutes à ce sujet.
Bon, là encore, je ne sais pas trop quoi penser de ce cinquième volet. L’histoire de Diane et Tony est très bien, très touchante, très révélatrice d’une certaine époque en Amérique, mais quel est le lien avec l’intrigue principale? Tony sera lié lui aussi à l’assassinat de Kennedy? J’ai toujours du mal à y voir clair. De même que je me perds un peu dans les sous-entendus adressés à Oswald. Comment est-il manipulé, au final, et dans quel but? Ce n’est pas clair. Et puis il y a Chuck Caulkin, l’artiste qui a spolié Yamagata des droits de Billy. Pourquoi un tel cliffangher final sur sa personne, quel est son intérêt? Serait-il celui à qui parle la chauve-souris noire? Si tant est que ce soit la blanche qui s’entretienne avec Yamagata. tout est toujours nébuleux, et pourtant, je me prends à éprouver l’envie de lire la suite. Serait-ce là l’efficacité redoutable de Naoki Urasawa?
Ce qu’il y a de bien, ceci dit, avec cet auteur, c’est sa constance graphique. Aucun tome ne peut nous décevoir à ce niveau là, celui-ci ne fait pas exception. Son efficacité, son style si reconnaissable, sont toujours aussi solides. De ce point de vue là, on ne peut guère demander plus.
Serais-je en train de me faire prendre dans la toile d’Urasawa? Serait-il en train de me ferrer comme un vulgaire poisson? Parce que je commence à prendre du plaisir, à lire cette série… Malgré les doutes et les incompréhensions… Etrange…
Combien de tomes pour cette série ? Terminée à ce jour ou pas ? J’avais commencé le tome 1, et puis j’ai laissé tomber avant la fin. Je suis moins manga qu’avant… :s