Kamen Rider tome 1 (Samedi Classique)

Kamen Rider tome 1

Série: Kamen Rider
Tome: 1
Auteur: Shotaro Ishinomori
Editeur VO: Ishimori Production Inc
Editeur VF: Editions Isan Manga
Date de publication VF: Juin 2013

 

Pas question de laisser le monopole des vieilles séries manga à Snoopy, dans les colonnes de ce blog. Il n’y a pas de raisons que je ne m’y colle pas aussi. D’autant qu’avec Kamen Rider, on a là un classique qui a marqué les japonais durablement. Créé au début des années 70 par Ishinomori, le manga ne tardera pas à être adapté à la télévision nippone, avec un succès de plusieurs décennies. Les éditions Isan Manga proposent une très belle réédition des épisodes du créateur, autant ne pas se priver de découvrir un pan de la culture japonaise.

Takeshi Hongo avait tout pour réussir. Fils héritier d’une riche famille, il est aussi intelligent à l’Université qu’audacieux au guidon de sa moto. Mais un profil aussi exceptionnel va attirer l’attention d’une organisation terroriste, le Shocker, qui va enlever Hongo et le transformer en Cyborg, en vue de servir leurs plans. Mais Hongo parvient à s’échapper et la programmation s’avère incomplète. Les mesures d’asservissement ne sont pas en place, tandis que ses améliorations corporelles le sont. Conscient d’être devenu un homme hors-norme, Takeshi Hongo décide d’utiliser ses capacités pour combattre Shocker et empêcher qu’ils ne commettent plus de dégâts.

Alors certes, c’est un excellent travail patrimonial, mais que ces épisodes sont longs… Et comme ils sont naïfs… Le reflet d’une époque, indéniablement.
Pourtant, il y a une qualité indéniable. On sent l’influence d’Osamu Tezuka dans le dessin d’Ishinomori. Ses personnages, notamment, nous rappellent grandement la galerie de portraits du maître. Mais l’auteur de Kamen Rider développe une dynamique toute personnelle, qu’il développe autour de la personnalité de son héros. La vitesse propre à Kamen rider et à sa moto « cyclone », se retrouve parfaitement dans les dessins. C’est du grand spectacle, c’est punchy. On ne peut pas lui retirer.
Mais c’est sur le fond que le bât blesse, avec une intrigue simpliste, une organisation terroriste internationale, et une transformation en cyborg qui va assez loin dans le délire (voir Médusa, avec ses serpents/cheveux qui tirent des lasers). La narration est tellement décompressée, tellement occupée par le déroulé des combats, qu’au final l’intrigue elle-même n’avance que peu. Mais bon, il a de l’aura, ce Takeshi Hongo, quand même…

Intéressante pour qui souhaite découvrir plus précisément le patrimoine historique du manga, Kamen Rider n’a pas assez bien vieillie pour espérer toucher les jeunes générations. D’ailleurs, le format choisi par l’éditeur français, luxueux, en est l’illustration. Il s’adresse aux adultes. Mais cela reste un beau travail, nécessaire et bien mené.

Kamen Rider tome 1_ plancheLogo top bd12/20

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