Série : Bride Stories
Tome : 5
Auteure : Kaoru Mori
Editeur VO : Enterbrain Inc
Editeur VF : Ki-Oon
Date de publication VF : Septembre 2013
J’avoue une réelle sympathie pour la série Bride Stories. L’auteure réalise une série qui a beaucoup de charme, un réel souffle, alors même qu’elle ne fait que raconter des tranches de vie de populations perdues.
Leyla et Leyli vont donc se marier avec Sam et Sami. Tout est décidé, il n’y a plus qu’à préparer les festivités. Sauf que les deux jumelles n’apprécient guère qu’on leur demande une seule chose : ne pas bouger. Deux tromblons comme elles vont forcément rajouter un peu de piment à une cérémonie pourtant très codifiée.
Kaoru Mori conserve de recueil en recueil toutes les qualités qui nous font apprécier la série. Elle fait preuve d’une constance des plus appréciables. Leyla et Leyli sont deux personnages hauts en couleur, très drôles, qui ont l’avantage d’être entourés d’autres personnages pas du tout caricaturaux. Les pères, par exemple, sont loin des images de pères bourrus et méprisants qu’on pourrait imaginer dans de telles cultures. Et quelle place pour la femme… Ils vont s’amuser les deux nouveaux mariés, avec des personnalités aussi fortes. Et puis mine de rien, les filles évoluent, c’est intéressant… Et puis nous avons une petite séquence avec Amir et Karluk, cette si jolie histoire que Mori continue de tisser depuis le premier tome. Et qui jette un regard différent sur les mariages arrangés, pas habituels pour nous occidentaux. On voit comment se développe une relation, malgré les différences.
Pour la partie graphique, on sent que Kaoru Mori se fait toujours autant plaisir. Les tenues de mariage des jumelles sont splendides et son trait est toujours autant adapté à toutes les situations. Elle ne semble pas avoir de point faible. La scène du faucon nous montre même comment elle peut transmettre une véritable énergie, à l’instar de ses collègues mangaka shonen.
Bride Stories, ce sont donc pour l’instant en France, cinq tomes parfaitement réussis. Peut-être l’auteure devrait-elle veiller à ne pas trop ralentir son intrigue globale, autour de Smith l’anglais. Si une pointe de lassitude pouvait naître à l’avenir, je sens que ce serait autour de son histoire à lui. Trop fil rouge, et presque pas assez.
« Deux tromblons » trublions non?
je ne connais absolument pas cette série et ça me tente bien. Ô miracle, ma bibliothèque municipale l’a!!!
N’hésites pas! ^^
Non, l’expression « tromblon » s’utilise aussi, par chez nous. Mais ça veut dire trublion, en effet.