Ouessantines (Lundi One-Shot)

Ouessantines

Titre : Ouessantines

Scénariste : Patrick Weber

Dessinateur : Nicoby

Coloriste : Kness

Editeur : Vents d’Ouest

Date de publication : Mai 2013

Que voulez-vous, maintenant que je suis Breton, il faut que je me tienne à la page. Un album consacré à Ouessant, il fallait que j’aille voir de quoi il en retournait. D’autant plus si le dessin était signé Nicoby, auteur de l’atelier de Fournier et de 20 ans ferme, deux ouvrages que j’ai vraiment apprécié. Et puis Nicoby, on s’est croisé à Quai des Bulles, on s’est observé en se disant qu’on se connaissait, mais sans aller se voir. Une fois que j’ai réalisé qui il était, je suis allé me présenter, mais où nous sommes-nous donc rencontré ? En librairie à Rennes ? La Bretagne, microcosme pour le monde de la bd…

Soizic a décidé de tout plaquer. Les souvenirs de son ex, son boulot dans la pub, sa mère, tout ça pour aller installer une chambre d’hôte sur l’ile d’Ouessant. Un petit univers éloigné de tout, dans lequel il n’est pas facile de s’intégrer. Surtout quand la seule personne à accepter de le faire se suicide quelques heures à peine après être passée chez vous…

Il n’y a pas besoin de voyager très loin pour être dépaysé. Patrick Weber retranscrit fort bien l’isolement des ouessantins et les habitudes et travers que créent cet isolement insulaire. Je crois qu’il écrit une belle ode aux ouessantines, même s’il n’est pas tendre avec elles. Il décrit une terre pétrie par le passé et les coutumes, avec des caractères puissants sculptés par les vagues et les coups de vent. Ces mots se veulent neutres. Weber se charge d’instruire les procès à charge et à décharge. Et pour le coup, il a choisi la parfaite héroïne en la personne de Soizic, puisqu’elle lui permet de découvrir et de nous faire découvrir en même temps les traditions de l’île et ses défauts. Soizic, c’est nous, d’une certaine façon. Alors on apprend plein de choses.

Je retrouve avec plaisir Nicoby au dessin, sur un travail plus poussé que dans l’atelier de Fournier qui était plus spontané, me semble-t-il. Ici, on sent le souci de la précision et de la justesse. Voir de la justice. Le décor est tout autant un personnage que les humains, dans cette histoire.

Bonne lecture qui saura séduire assez largement sur le territoire français. C’est un album qui nous rappelle que l’âge d’or de certains était aussi celui de l’intolérance et du repli sur soit. Que le « c’était mieux avant », tiens peut-être de la reconstruction mémorielle.

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2 réflexions sur “Ouessantines (Lundi One-Shot)

  1. Je l’ai lu l’été dernier, sans le chroniquer… J’ai beaucoup aimé l’histoire et l’ambiance… Ca sent même presque la mer !! ^^

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