Elric tome 1- Le trône de rubis (Semaine Rois et Reines)

Série: Elric

Tome: 1

Titre: Le trône de Rubis

Scénariste: Julien Blondel

Dessinateurs: Didier Poli, Robin Recht

Coloriste: Jean Bastide

Editeur: Glénat

Date de publication: Mai 2013

D’après l’oeuvre de Michael Moorcock

Une nouvelle adaptation de roman en bande dessinée, ma foi, c’est classique. Que ce soit Elric, c’est du déjà vu en version comics, mais pas en franco-belge, alors pourquoi pas. Mais savoir que l’album s’offre une préface assez élogieuse de Michael Moorcock lui-même, l’écrivain de la série consacrée à l’Empereur de Menilbonée, ça attire forcément l’attention. Il se pourrait que l’on ne soit pas dans une énième adaptation, c’est intéressant.

Bienvenue à Ménilboné, l’île aux dragons, empire du trône de rubis. Les ménilbonéens sont un peuple conquérant, fier et décadent. Usant de magie pour s’allier les faveurs des démons du chaos, ils ont tout conquis. Mais aujourd’hui, c’est un albinos faiblard qui en est à la tête. Elric est malade, et ne doit sa survie qu’à la magie sanglante de son épouse. Mais une telle faiblesse apparente attire les charognards, même au sein du palais.

Parlons d’abord un peu technique. Le dessin a été réalisé à quatre mains. Poli a réalisé le découpage, les premières esquisses, le dessin de base, mais il a été encré par Robin Recht, un dessinateur qui n’a plus rien à prouver par son talent, qui a donc renforcé de sa patte le trait du premier dessinateur. Une collaboration des plus efficace, objectivement parlant. L’ambiance décadente et majestueuse propre à Ménilbonée est parfaitement rendue, et on se prend même à rêver de ce qu’un Matthieu Lauffray aurait pu en faire. Mais Poli et Recht ensemble atteignent le niveau du maître, et nous n’avons pas à nous plaindre nous lecteurs, de cette association d’auteurs, bien au contraire.

Sur le récit, maintenant. J’ai lu le premier tome d’Elric, sans avoir trop eu envie d’y revenir, et sans même m’en souvenir particulièrement aujourd’hui. J’ai passé un excellent moment de divertissement, bien mis en scène. L’intrigue dispose d’un excellent rythme, dose très bien les rebondissements. C’est une ambiance très noire, très violente, un ton qui respecte me semble-t-il ce que doit être Elric. La fin de l’album est bien choisie, laisse un vrai suspens, surtout après l’intervention des différents démons, et les promesses de destruction de Ménilbonée. On a clairement envie d’aller lire la suite.

Bonne adaptation, excellente saga de Dark Fantasy, Elric en version bd vaut la peine d’être achetée et lue. Poli et Recht en duo apportent une ambiance magnifique, que les couleurs de Jean Bastide exacerbe bien. C’est bien réalisé, ça porte un texte et des aventures fort prenantes. Pas de raisons de passer à côté.

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17/20