Joker (Jeudi Comics)

Titre: Joker

Scénariste: Brian Azzarello

Dessinateur: Lee Bermejo

Coloriste: Patricia Mulvihil

Editeur VO: DC Comics

Editeur VF: Urban Comics

Collection VF: DC Deluxe

Date de publication VF: Novembre 2013

 

 

Profitant de la superbe galerie de vilains de l’univers de Batman, Urban Comics réédite un album proposé par le passé par Panini Comics, mettant à l’honneur le Joker. Après l’album consacré au Pingouin, la Némésis du chevalier noir se devait de prendre son tour. Mettant une fois de plus à l’honneur, après Batman Noël, le dessinateur Lee Bermejo.

 

Johnny Frost est sorti de prison depuis pas longtemps. Son cinquième passage. Une formalité. Mais cette fois-ci, il ne compte pas y retourner. Ca tombe bien, un autre homme fait son retour dans les rues, le Joker. Personne ne sait comment il s’est débrouillé, mais il a été reconnu sain d’esprit par l’asile d’Arkham, et libéré. Mais son empire du crime a été découpé en son absence, et approprié par nombre de ses anciens lieutenants. Le Joker va donc reprendre les choses en main, afin de retrouver le contrôle du crime à Gotham City. Avec la menace toujours planante, de l’ombre de Batman.

 

J’avais raté la première édition, je suis donc ravi de retrouver cet album qui s’avère une excellente lecture. Le personnage central est évidemment charismatique, c’est sans doute LE personnage auquel on pense quand on parle de super-vilains. Mais il faut reconnaître que Brian Azzarello joue une excellente partition avec ce caractère totalement instable. Il met bien en évidence les différentes facettes du personnage. Parfois même sa gentillesse, il n’en est pas totalement dénué. Le point de vue proposé, l’homme de main, était parfaitement voulu, si l’on en croit les bonus proposés par Urban. Le scénariste y voyait un moyen de ne pas prétendre comprendre les pensées du Joker. Lui garder un côté inaccessible. Et c’est tout à fait réussi et pertinent. On connaît mieux le personnage après une telle présentation, mais on ne le comprend pas pour autant. C’était juste ce qu’il fallait. On voit très peu Batman, et c’est une excellente chose. Azzarello l’utilise comme menace, comme ombre planant sur la ville, ce qui est la meilleure façon de le définir à mon sens. Il laisse ainsi toute la place au serial-killer, touchant au plus près de son propos initial.

Je ne suis pas tout à fait satisfait du travail de Lee Bermejo, par contre. Ou plutôt…. de l’association dessin/ encrage/ couleur, pour ne pas charger le dessinateur. Il y a une instabilité dérangeante, dans les planches qui nous sont proposées. C’est léger, ça se joue sûrement sur des nuances d’épaisseur de trait, ou de tonalité de couleurs, mais moi ça me gêne un peu. Ca ne nuit pas au plaisir de lecture, mais il faut noter ce caractère inégal, qui fait légèrement baisser mon appréciation de l’album.

 

Voici tout de même un ouvrage référence pour qui apprécie le taré qui sert d’ennemi principal à Batman. Que vous l’ayez aimé avec Heath Ledger dans Batman Dark Knight, ou que vous ayez l’habitude de le lire dans les séries du chevalier noir, vous apprécierez cette lecture sombre et mâture.

17/20