Série: Litteul Kevin
Tome: 10
Auteur: Coyote
Editeur: Le Lombard
Date de publication: Octobre 2013
Un nouvel album, une interview, parfait, que puis-je demander de plus? Litteul Kevin fait partie de mes séries d’humour préférées, et je suis ravi de la mettre à l’honneur aujourd’hui. On commence donc par causer un peu de l’album entre nous, et juste après, je vous propose l’interview de Coyote réalisée à Quai des Bulles Vendredi 25 Octobre dernier.
Ca y est, ils vont se dire oui: Hulk et Agnès vont se marier, ça fera un couple officiel de plus dans la bande du Sli-Bar. Avant ce grand-moment, il faudra en passer par les enterrements de vie de garçon et de jeune fille, forcément mémorables. Et tout ceci passé, Chacal pourra sereinement se pencher sur ses origines en allant retrouver l’endroit où avait vécu cette mère qu’il n’a pas connu.
Toujours la même grande question, lorsque l’on ouvre une bd d’humour: est-ce que c’est drôle? La réponse est oui, et même sacrément. A la seconde lecture, pour préparer cette chronique, je riais encore, prenant même un peu plus de temps pour observer les planches toujours richement composées. Si vous avez aimé Litteul Kevin sur un des précédents albums, je ne vois pas de raisons de ne pas l’apprécier sur celui-ci. On y retrouve ce mélange si unique, de réflexions bien senties, de tendresse et de petites pointes de trash. Si, si, nounours qui teste l’electro-stimulateur sur ses propres bourses, c’est un poil trash. Mais juste ce qu’il faut pour apporter un petit côté corrosif. C’est la recette de Coyote depuis dix ans, et ça fonctionne toujours aussi bien. Le voyage en Ecosse est très touchant, j’aime bien cette intrigue que l’auteur fait évoluer mine de rien album après album. On n’a pas le sentiment d’une série statique. Globalement, Titeuf n’évolue plus, Cédric non plus, Kevin pourrait bien être le seul à réussir ce tour de force. Nous verrons avec Coyote à quel point il compte avancer en ce sens. De même que les relations entre Chacal et sa belle-mère changent, mais sans rien renier des albums passé. Coyote assume tout, et compose l’histoire de ses personnages sans rien négliger.
Et puis graphiquement, c’est toujours aussi bon. Je reste extrêmement client, de ce dessin tout en rondeur, si agréable, si rassurant. Ce qui, d’ailleurs, m’a quelque peu gêné sur la scène de course-poursuite à moto, qui s’avère plus agressive, mais à raison, me semble-t-il.
Finalement, ce que je préfère chez Coyote, c’est avant tout la tendresse contagieuse qu’il a pour ses personnages. Cela se ressent dans les histoires, cela se voit dans le trait. S’il conserve cet état d’esprit, de faire avancer ses trames tranquillement d’album en album, il peut tenir encore un moment. Et nous aussi.
Personnellement, j’ai trouvé cet album moins drôle que les précédents. J’ai plus souvent souri que ri en le lisant. Néanmoins, j’ai pris énormément de plaisir à retrouver cette grande famille pour laquelle j’ai une tendre affection. Au plaisir de te relire…
Sur des albums d’humour, je pense que chaque lecteur aura un ressenti différent. Mais tu mets en avant ce qui compte vraiment, je crois, pour cette série là: on aime à retrouver les personnages.
Pingback: Décès de Coyote, créateur de Litteul Kevin | Les Chroniques de l'invisible