Série: Blueberry
Tome: 9
Titre: La piste des Sioux
Scénariste: Jean-Michel Charlier
Dessinateur: Jean Giraud
Editeur: Dargaud
Date de publication: 1971
ENFIN! Que de mal j’ai eu, pour trouver cet album en bibliothèque… Il n’était nulle part. Il m’a fallu le commander, attendre que cette commande soit validée, que le bouquin arrive, pour enfin pouvoir le lire. Et comme je n’ai pas voulu sauter ce tome 9, vous n’avez plus lu de Blueberry depuis un moment. Tant pis, je vais renforcer le résumé.
Les indiens sont entrés en guerre contre les blancs. Ils accusent les ouvriers de la ligne de chemin de fer transcontinentale d’avoir massacré les bisons indispensables à leur survie. Mais ils ignorent qu’ils sont manipulés par Jethro Steelfinger, qui a commis les exactions afin d’obtenir la guerre et stopper la construction de la voie ferrée. Mike Blueberry a tout tenté pour sauver le camp du Général Dodge, tête de pont des travailleurs, mais le train qu’il avait constitué a subit les assauts de Steelfinger et des indiens. Mike a tout juste eu le temps de planquer l’argent qu’il transportait pour les ouvriers et d’envoyer Red Neck et Jim McClure à l’arrière pour les informer de leur infortune. Avant d’essayer d’échapper lui-même à leurs assaillants. Tout semble perdu. Alors Red Neck décide de bluffer. Il sabote le télégraphe et envoie un faux message pour laisser croire que des renforts de l’armée américaine sont en route, et ainsi pousser les indiens à mettre fin à leur assaut.
C’est avec ce genre d’album qu’on constate tout le talent de feuilletoniste de Jean-Michel Charlier. Il instaure un rythme soutenu dès la première page qui ne prend fin qu’à la dernière. Les évènements se succèdent à toute vitesse, pour enfoncer Blueberry plus loin dans les ennuis, ou parfois pour apporter une lumière d’espoir. Cela n’arrête pas, mais l’on ne se sent pas du tout perdu. On est emporté et ce jeu de montagnes russes est exactement ce qu’un lecteur peut attendre d’une bonne série d’action. Sans négliger le fond, puisque Charlier écrit une histoire qui ne craint pas de montrer la noirceur sur laquelle se sont construites les Etats-Unis d’Amérique, les trahisons, les mensonges, les intérêts financiers… Et il y a Blueberry, ce héros fantastique, ce mec incroyable qu’on aimerait tous rencontrer tant sa force morale impressionne…
Pour ce qui est du dessin, je remarque que Jean Giraud semble user un peu plus des fonds vides, travaillés uniquement à la couleur. Est-ce réellement plus prégnant que sur les albums précédents, je ne saurai dire, mais pour une fois, ça m’a marqué. Alors je mets en avant ce point, peut-être que les amateurs pourront m’éclairer. Ma lecture du livre Il était une fois Blueberry remonte trop loin pour que je puisse m’y référer, dommage.
Comme j’ai bien fait de ne pas laisser de côté cet album… Un véritable plaisir de lecture, une plongée dans l’aventure, comme on peut l’attendre des meilleures bds des années 70. Hors de question de bouder son plaisir. L’aventure n’est pas terminée, vous découvrirez ensuite de quoi est capable le général Allister. Et croyez que vous n’êtes pas au bout des peines de Blueberry…
CHRONIQUE DU TOME 8