Série: Boule et Bill
Tome: 34
Titre: Un amour de Cocker!
Scénariste: Cric, Veys
Dessinateur: Laurent Verron
Editeur: Dargaud
Date de publication: 25 Janvier 2013
Le dernier album de Boule et Bill, à vrai dire, je n’étais pas convaincu. Même après avoir vu l’exposition consacré à Verron à Grenoble, je préférais globalement rester sur Roba. Mais puisqu’on m’a prêté l’album, j’en ai fait la lecture. Et j’ai eu l’envie d’en faire la chronique aussi.
Boule, petit garçon, avec son père, sa mère, son cocker Bill, la Tortue Caroline, son amie Pouf…. Boule qui a reçu un caméscope et qui se met au cinéma, impliquant tout son petit monde dans des scènes reprenant tous les grands genres de films.
Bon, ce n’est pas évident de faire le résumé d’un album de gags. Ceci dit, les deux scénaristes ont eu le bon goût de tracer un fil rouge, le cinéma, les loisirs, qui s’avère en fait assez sympathique. J’ai eu UNE retenue, en lisant cet album: le niveau de langage de Boule. Je ne suis pas pour l’adapter à la modernité. Entendre Boule dire à Bill « tu me saoules », ça me crispe. Je sais un « tu m’énerves » aurais fait moins jeune de son époque, mais tant pis. J’assume aimer le petit côté guindé qu’apportait Roba. Mais au delà de ça, en fait, j’ai plutôt apprécié ma lecture, c’est pour cela que je prends le temps d’en faire une chronique. Les gags de Cric et Veys fonctionnent vraiment. On sourit, on se marre, ça marche. Les deux auteurs parviennent à moderniser les grandes références de la série et la modernisation passe comme une lettre à la poste. Même le téléphone portable, on le prend.
Et puis il y a les dessins de Laurent Verron, qui livre des cases extrêmement détaillées. Détail qui a son importance, il ne reprend pas la facilité de ses grands prédécesseurs de la bd gros-nez, les cases vides de décors d’arrière-plan. A part de très rares occasions où il serait illogique d’en faire apparaître, Verron rempli toujours ses fonds, de détails, d’un décor, même justes esquissés. On a le sentiment que l’homme prend vraiment son travail à cœur.
Cette reprise de Boule et Bill (bon, d’accord, ça fait un moment maintenant, mais je juge sur le dernier tome paru) est décidément entre de bonnes mains. Des artistes consciencieux, désireux de donner le meilleur à leurs lecteurs et à préserver les personnages tout en leur apportant une petite touche de modernité. Je suis ravi d’avoir fait cette lecture.
PS : Non, je ne parlerai pas du cahier supplémentaire traitant de la chose immonde qu’on va appeler film. Désolé, pour le fan que je suis, ce film n’existe pas.
robin 11/03/2013 18:53
je n’ai pas d’album mais je prends du plaisir à lire des planches dans le journal de mickey!
Yaneck Chareyre 11/03/2013 19:22
Dans Mickey, ah oui? J’ignorais. En même temps, mon dernier journal de mickey, ça date…
Eric the Tiger 16/03/2013 20:27
Je suis d’accord avec la rigueur attendue du champs lexical. Par exemple, j’apprécie que les aventures de « Blake et Mortimer » post-Jacobs respectent le ton des dialogues de l’oeuvre originale. Au
plaisir de te relire…
Yaneck Chareyre 17/03/2013 08:38
Ca joue beaucoup, c’est vrai.
lasardine 18/03/2013 11:32
oh ça me donne envie de ressortir les quelques uns que j’ai!
Yaneck Chareyre 18/03/2013 11:34
Excellente idée ^^